Plus d’une quarantaine de cadres et agents de la Direction de Reboisement et Horticulture du Ministère de l’Environnement et Développement durable ont été sensibilisés et renforcés en capacités techniques sur les enjeux et opportunités des activités d’afforestation et du reboisement dans la reconstitution du capital forestier de la République démocratique du Congo. Les 4 présentations projetées ont concouru à informer et à former les participants sur les bonnes pratiques de la gestion durable des écosystèmes forestiers, ainsi qu’à les outiller sur l’inadéquation entre la déforestation et le reboisement à ce jour en RDC. C’était au cours d’un atelier organisé ce mardi 17 août, à Kinshasa.
« Il était question de contextualiser chaque concept dans la reconstitution du couvert forestier en rappelant le rôle que joue l’arbre non seulement dans la séquestration de CO2, mais aussi dans la fourniture de plusieurs services écosystémiques notamment dans la conservation de la biodiversité avec comme cas d’espèce le Centre forestier de Mampu », a indiqué ingénieur Richard Kitenge, rapporteur de circonstance.
Les orateurs ont expliqué tour à tour, le bien fondé d’installer la pépinière, un élément important de l’initiative de restauration des forêts. Les participants ont à cet effet, approfondi à tout le niveau les différentes étapes nécessaires à la conduite d’installation d’une pépinière.
« Au cours de cette session le phénomène de la déforestation a été mis en évidence et ses causes. Nous avons épinglé les différentes zones agro écologiques : savanicole, forestière, montagneuse et côtière. Nous avons aussi exploré les enjeux et opportunités de la reconstitution du capital forestier en RDC », a-t-il rencheri.
À en croire les formateurs, la maîtrise des techniques de la reconstitution du paysage forestier dégradé est un pilier majeur dans la gestion durable des forêts (écosystèmes forestiers). Ces notions apprises serviront à remettre au même niveau de compréhension, les différents acteurs impliqués dans les projets des reboisement et restauration au sein de ce département du Ministère de l’Environnement et du Développement durable.
« Le Congo séquestre une grande partie de CO2 dans le monde, par le fait qu’il est passé devant l’Amazonie. C’est une information à mettre à jour parce que la forêt d’Amazonie est toujours citée à l’entête dans plusieurs conférences sur le climat ou sur l’environnement alors que la situation a changé. Et ce pays bénéficie de ce que devait revenir en RDC. Notre pays continue à recevoir des miettes et ne bénéficie pas à grande échelle de son couvert forestier. Il y a une inégalité sur cette question. Raison pour laquelle, nous avons accepté de faire le transfert des connaissances avec nos proches collaborateurs ingénieurs forestiers. Je pense qu’il a été important de remettre tout le monde au même niveau de compréhension, et que rien sur ce domaine ne puisse nous échapper », a renseigné l’ingénieur Koffi, chef de bureau au sein de la direction du reboisement et horticulture.
Le processus de reconstitution du paysage forestier dégradé a été salué par les différents participants à cette session. Ils ont avoué avoir compris le contexte et les enjeux de l’heure de ce secteur de l’environnement en RDC. Ils ont encouragé les autorités du pays à promouvoir les projets d’afforestation des terres congolaises pour augmenter ce vaste éventail d’opportunités de posséder un grand couvert forestier.
« Nous encourageons la restauration parce qu’au niveau mondial nous jouons un rôle qui va dans le sens de restaurer l’intégrité écologique et lutter contre les changements climatiques et au niveau du pays nous avons l’opportunité d’améliorer la valeur économique des forêts congolaises. Nous avons trouvé qu’il était important pour nous en tant qu’agent de comprendre les concepts liés à notre métier », a déclaré Patience Eyale, participante à la formation.
Outre le renforcement des capacités, cet atelier a servi de plateforme d’échange d’expériences et de bonnes pratiques entre les participants. Favorisant ainsi, une approche harmonisée et coordonnée pour la restauration du couvert forestier des étendues de terre congolaises. Les experts ici présents ont recommandé l’organisation des sessions d’échanges d’expériences et connaissances sur les thématiques techniques de reboisement, d’afforestation et de restauration du couvert forestier. Ils se sont engagés à accompagner la direction de reboisement et d’horticulture dans la reconstitution du capital forestier du pays, à étendre au niveau provincial cette remise à niveau des agents et cadres, ainsi qu’à valoriser les connaissances et l’expertise d’administration.
Albert MUANDA