Énergie : Le Forum de la société civile sur l’énergie ouvre ses portes à Kinshasa

La deuxième édition du Forum national de la société civile sur l’énergie FNSCE a ouvert ses portes, ce mardi 20 août, à Kinshasa. Organisée par la CORAP (Coalition des Organisations de la Société Civile pour le Suivi des Réformes et de l’Action Publique), cette édition axe les réflexions sur « Quid de l’accès à l’énergie des populations en RDC ? ».

« Nous pensons que le potentiel énergétique est là, mais la grande question qu’on doit se poser est donc, doit-on continuer à parler du potentiel ? On est riche en potentiel, mais pauvre en accès à l’électricité. Il faut qu’il y ait un changement, et une nouvelle dynamique qui amène vers l’accès pour tous à l’énergie », a déclaré Emmanuel Musuyu, secrétaire exécutif de la CORAP.

Près de trois cents personnes venues de Kinshasa, de provinces ainsi que quelques représentants du Kenya vont partager leurs expériences et contributions. Pendant quatre jours, les participants à ce forum vont également réfléchir sur les défis de la transition énergétique en RDC, analyser le cadre légal et formuler des propositions sur les points de la loi à réviser et renforcer le plaidoyer pour l’accès pour tous à l’énergie en RDC.

« La tenue de ce forum au sein de l’INPP est une motivation qui permet de monter encore en puissance en matière de développement et de certification des compétences des entreprises publiques et privées », a indiqué Godefroy Tshimanga, directeur général de l’INPP.  

Dix ans après la promulgation de la loi N°14/011 du 17 juin 2014, relative au secteur de l’électricité, les questions importantes sur le secteur de l’énergie n’ont toujours pas trouvé de réponses. Pour les organisateurs, il n’y a toujours pas un vrai progrès en termes d’électrification, jusqu’à ce jour.

Actuellement, quelques chiffres sont avancés démontrant que le taux d’accès à l’électricité ne dépasse pas 10% en milieu urbain, et moins de 1% en milieu périurbain et rural. Cette question demeure importante, parce que le pays est resté pendant plusieurs années dans les théories de l’électrification, sans passer réellement à l’action, pour des résultats palpables.

« On définit un pays par rapport aux kilowatts heure consommés par an par habitant. Nous sommes autour de 100 Kilowatts heure en moyenne, par habitant, par année. C’est ridicule ! Le vrai défi que nous avons c’est de monter des projets d’électrification structurants, qui comprennent l’industrie et la création des richesses qui vont avec », s’est indigné, Jean-Marie Beya Kanku, directeur de cabinet du ministre de l’Énergie

En effet, ce paradigme est loin d’être résolu notamment à cause du manque de politique nationale énergétique, comportant une vision claire pour le développement du secteur de l’électricité. Le fait que plusieurs mesures d’applications aient été mises en place avec plusieurs années de retard depuis la promulgation de la loi en 2014, cela constitue de facteurs majeurs à la base du faible développement dudit secteur.

Serge NGALAMULUME

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