La République démocratique du Congo fait face à une nouvelle épidémie de la variole de singe dite Monkeypox. Pour lutter contre ce fléau, le gouvernement annonce une riposte structurée contre cette maladie qui a déjà fait plus de 300 morts sur l’ensemble du pays. Ces efforts nécessitent près 3,5 millions de doses de vaccin pour contenir la maladie. L’annonce a été faite ce jeudi, 15 août, lors d’un briefing de presse co-animé par le Ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du Gouvernement, Patrick MUYAYA KATEMBWE et le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale, Samuel Roger KAMBA MULAMBA,
« A ces jours, en RDC, 15 sur les 26 provinces sont touchées par cette variole. Quatre parmi elles battent le record. Il s’agit notamment de la province de l’Equateur avec 5356 cas suspects, 485 cas confirmés, 9% testing et 298 décès. En deuxième lieu, le Sud Kivu avec 2213 cas suspects, 913 cas confirmés, 41% et 17 décès. En troisième position, le Sankuru avec 1158 cas suspects, 54 cas confirmés, 5% testing et 49 décès. Dans le top 4 nous avons aussi le Sud Ubangi avec 1069 cas suspects, 216 cas confirmés, 20% et 29 décès », a renseigné le ministre de la Santé publique.
Face à cette résurgence, le Ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale recommande le respect de gestes barrières notamment le lavage des mains, la distanciation physique, la décontamination de véhicules, bateaux, embarcations et autres moyens de transport à utilité commune.
Par ailleurs, des axes prioritaires d’intervention ont été mis en œuvre. Il s’agit de la sensibilisation pour prévenir les contaminations, limiter la propagation, impliquer tout le monde dans la lutte. Deuxièmement, la prévention sanitaire qui passe par la vaccination. Et enfin, la coordination notamment la mise en place de groupes de travail, le suivi de surveillance de l’épidémiologie, renforcer l’impact de la riposte, maintenir le contrôle, activer l’unité nationale de communication en santé.
« Le pays a besoin d’à peu près 3,5 millions de doses de vaccins. Parce que nous estimons que si nous vaccinons un peu plus de 2,5 millions personnes dans notre pays, on pourrait stopper la maladie », a précisé Samuel Roger Kamba.
Il sied de noter qu’en RDC, l’épidémie de Monkeypox humain a été d’abord confirmée en 1970. Durant les années 1980, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a appuyé la surveillance active des maladies. Après l’arrêt du programme de surveillance active des maladies en 1986, peu de maladies humaines ont été signalées. Au milieu des années 1990, des éclosions des maladies humaines ont été signalées à nouveau. Après l’an 2000, un système de surveillance plus objective du Monkeypox humain a été rétabli, et un rapport sur 760 laboratoires a confirmé des cas de 2005 à 2007, se concentrant principalement sur le district de Sankuru.
Pour cet épisode, l’Organisation mondiale de la santé a déclenché depuis un temps son plus haut niveau d’alerte sanitaire au niveau international face à la résurgence des cas de variole du singe (ou Mpox ou Monkeypox) en Afrique.
Alfredo Prince NTUMBA