Biodiversité : Une réflexion sur comment augmenter les flux financiers du bassin du Congo

L’atelier national de socialisation et d’appropriation de l’initiative COMIFAC-WWF pour l’augmentation des flux internationaux de financements climatiques et de la biodiversité en faveur des forêts du bassin du Congo a servi de cadre de réflexion pour  susciter  l’engagement politique des représentants des ministères sectoriels, les organismes internationaux, le secteur privé et organisations de la société civile pour améliorer les capacités de négociations et mobiliser les maximum de financements climatiques et de la biodiversité du bassin du Congo sur le plan international. Cet atelier a été organisé par la Commission des forêts d’Afrique centrale (COMIFAC) en partenariat avec le WWF et le Ministère de l’Environnement et développement durable  ce mercredi 17 juillet à Kinshasa.

« Cet atelier fait partie d’une série d’ateliers que les coordinations nationales de chaque pays de la commission des forêts du bassin du Congo organisent dans le cadre de l’initiative COMIFAC-WWF. Les participants ont émis des propositions et des options sur comment augmenter les flux financiers en faveur du bassin du Congo. Il était également question d’expliquer les axes prioritaires de la COMIFAC dans tous ces pays. Jusque-là toutes les coordinations avaient organisé des ateliers d’appropriation de l’initiative pour  l’implication politique de l’initiative, la deuxième étape est constituée de la faisabilité.   Les échanges avec les participants ici présents nous ont permis d’obtenir l’engagement des uns et des autres et de leur volonté des Etats membres de mettre en application cette initiative», a déclaré le Directeur-chef de service à la COMIFAC et coordonnatrice, Mbuyi Bilonda Brigitte.

A en croire les organisateurs, cet atelier s’est inscrit dans la démarche d’ engager des approches politiques et des stratégies concertées entre environnementalistes, économistes et autres pour améliorer les connaissances des différents acteurs censés conduire à la longue, les nouvelles négociations internationales sur le financement des forêts du bassin du Congo.

« L’initiative devrait mobiliser des ressources financières pour le développement des infrastructures durables et l’énergie renouvelable, l’utilisation durable des ressources etc. Tout ceci  vise à rendre les forêts à haute intégrité du bassin du congo économiquement plus rentables que les autres usages non durables des terres forestières. Nous avons voulu créer de la convergence et des engagements mutuels permettant de mobiliser le financement pour faire face à la nécessité de la conservation et la gestion durable mais aussi pour dégager des masses financières importantes afin d’investir dans la transition pour une économie verte», a rapporté Jonas Kemajou Syapze, expert Finance Climat au WWF.

Cette initiative d’augmentation des flux financiers internationaux en faveur des forêts du bassin du congo est partie du résultat de l’étude menée par le cabinet d’études d’impact environnemental, CLIMATE FOCUS. Il s’est avéré dans cette recherche scientifique que le bassin du Congo ne reçoit que 4% des flux financiers de fonds affectés pour le compte de trois bassins du monde. 

«Les résultats présentés ont révélé une évaluation de flux financier sur les trois bassins du monde comparativement à d’autres bassins. Nous avons constaté que les flux financiers vont plus vers les deux autres bassins au détriment du bassin du Congo contenant actuellement le premier poumon mondial», se sont indignés les participants. 

Le secrétaire général au ministère de l’Environnement et développement durable a au nom de la ministre de tutelle, salué le travail des différents États-membres, ainsi que les efforts conjugués jusqu’à présent par les partenaires techniques et financiers et le bureau d’étude dans ce processus. Il a appelé au nom du ministre d’Etat, ministre de l’environnement,  le gouvernement congolais à participer activement à la matérialisation de cette initiative.

« Ses nouvelles approches objets de l’initiative WWF et COMIFAC doivent permettre de définir des options pour valoriser les facteurs économiques et intérêts visant à augmenter les flux de financement. Ceci permettra de soutenir la transition vers le développement de l’économie verte tout en évitant la dégradation des forêts. Je formule le vœu que de ses échanges émanent un ensemble d’idées et actions pour transformer cette initiative en une réalité concrète pour la riche biodiversité de ce bassin, pour les services climatiques et écosystémiques et pour l’amélioration des conditions de vie des populations, habitantes ces forêts», a renseigné Benjamin Toirambe. 

Signalons que depuis la Cop27, les consultations menées auprès des parties prenantes ont permis d’élaborer un état de lieu de financement de forêt. Les discussions ont permis de dégager six options de réformes des instruments de financement lesquels seront adaptés au contexte du bassin  du congo. Les participants ont  au cours des assises pris acte des six options identifiées par l’étude Climate Focus et validé le TDR de l’atelier national de socialisation et d’appropriation de l’initiative COMIFAC-WWF pour l’augmentation des flux internationaux de financements climatiques et de la biodiversité en faveur des forêts du bassin du Congo.

Albert MUANDA

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