Environnement : Mise en place d’un cadre de concertation FEC et les services de contrôle environnemental de la RDC

La Fédération des Entreprises du Congo a mis en place un cadre de concertation pour faciliter les échanges entre ses membres et les établissements étatiques en charge de contrôle, notamment, l’Agence congolaise de l’Environnement (ACE), la Direction de la protection de l’Environnement minier et le Secrétariat général à l’Environnement. Ce cadre de concertation se veut un atout de plus pour une cohabitation harmonieuse entre les services de contrôle et les entreprises. Il permettra également le partage d’informations sur les éventuelles taxes de l’environnement à payer, ainsi que sur les différentes missions de services de contrôle sur terrain. Cette matinée de réflexion a été organisée ce mardi 09 juillet, à Kinshasa. 

« La matinée était centrée sur le contrôle en matière environnementale parce que les entreprises avaient manifesté beaucoup de mécontentement. L’ACE, la Direction de la protection de l’Environnement minier et le Secrétariat général à l’Environnement posent beaucoup de problèmes en ce qui concerne les ordres de missions sur le terrain. Nous, en tant que Fédération des entreprises du Congo, par le truchement de la commission Environnement, climat et développement durable avons la possibilité de fédérer les efforts ensemble avec le ministère et les différents services étatiques pour pouvoir échanger autour de ses différentes missions effectuées par ces services enfin de lever des options pour que dans les jours à venir qu’il ait un apaisement en ce qui concerne le contrôle environnemental», a déclaré le vice-président de la commission nationale environnement, climat et développement durable en charge des études environnementales et RSE de la FEC, Alain Nzamba Musandji.

Les différentes entreprises membres de la fédération ont indiqué au cours de cette activité, éprouver beaucoup de difficultés dans l’exercice de leurs activités. Elles se sont plaintes de certaines taxes que les services de contrôles leur demandent de payer.   

« C’était important que l’on vienne dans cette matinée d’échanges pour comprendre la portée de compétence de chacun de ces services de contrôle.  Etant une entreprise d’exploitation forestière j’ai trouvé de l’intérêt par rapport à la portée des compétences de l’ACE parce que nous faisons face à plusieurs de ses contrôles parfois à d’autres services de l’environnement. Il y a des missions qui s’entremêlent. J’espère qu’après les échanges qu’on a eu, le débat va continuer jusqu’à aboutir à une solution idoine parce que les entreprises ne peuvent pas continuer  à payer des frais de suivi alors que le suivi est effectué par un établissement public  de l’Etat donc, nous considérons que c’est à l’Etat de prendre en charge ces frais de suivi et non pas les entreprises»,  a renseigné le représentant de la société IFCO, Gabi LONDE.

L’Agence Congolaise de l’Environnement a quant à elle indiqué travailler pour taire certaines pratiques dont ses inspecteurs affichent devant les entrepreneurs au cours de leurs missions de terrain.  L’établissement a promis de transférer les différentes préoccupations auprès du directeur général pour des réponses idoines.

« Nous n’avons pas le même niveau d’interprétation des textes de loi qui nous régissent. Les gens pensent qu’il y a un dysfonctionnement entre le Secrétariat général, l’Agence congolaise de l’Environnement et la Direction de protection de l’environnement minier. Les textes sont clairs, chacun des trois départements connaît les limites de ses responsabilités. Pour moi l’ACE s’occupe seulement de l’approbation et de la validation de tout ce qu’on fait comme étude environnementale et sociale.  Si vous voyez une autre entité faire ce travail de suivi du plan environnemental à notre place, chassez-le et exigez voire sa carte où lettre de mission. Nous contrôlons juste la mise en place des mesures environnementales qui ont été relevées dans une étude.  Nous vérifions à la lettre ces études avant de faire les recommandations », a renseigné le directeur chargé de formation et renforcement des capacités à l’ACE, Félix Mbumba Nteya.

À l’issue de cette réunion les différents participants se sont convenus de préparer un mémo à soumettre aux autorités étatiques notamment celles de ces trois services concernés pour la prise en considération des desideratas des différentes entreprises et membres de la FEC.

Signalons que la Fédération des Entreprises du Congo (FEC),  créée en 1972, constitue à la fois la chambre de commerce et d’industrie. Elle est la principale organisation patronale de la République démocratique du Congo qui promeut la défense des intérêts des hommes et femmes d’affaires. Elle représente actuellement plus de 2.500 sociétés issues de tous les secteurs de l’économie congolaise.

Albert MUANDA

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