La société ERA Congo a dans le cadre de ses actions, développé des initiatives au sein des communautés dans la province de Mai-Ndombe pour pallier aux problèmes de déforestation. Dans l’objectif de compenser les efforts de conservation, l’entreprise promeut l’agriculture durable pour améliorer le rendement agricole et le moyen de subsistance. Les peuples autochtones pygmées du village Ikita par exemple, possèdent pour la première fois un champ d’expérimentation de culture avec une variété améliorée de manioc importé dénommée « OBAMA », à travers le projet Maï Ndombe Redd+.
« Nous avons trouvé que cette population avait beaucoup besoin de la culture de manioc. La recherche des endroits fertiles ou favorables pour l’agriculture contribue à la déforestation, avec l’agriculture sur brûlis. Raison pour laquelle nous sommes allées sélectionner cette bouture améliorée. Nous avons évité que ces communautés aillent très loin pour faire leurs champs et continuer à détruire la forêt. Nous avons juste récupéré les anciens espaces laissés en jachère, pour y planter ces boutures améliorées », a renseigné le coordonnateur chargé de l’engagement communautaire d’Era-Congo, Evariste Lokili.
La culture de manioc n’est pas la seule activité agricole qui intéresse les communautés. Dans le village de Mpili, la société ERA-Congo mène une expérimentation de la culture du palmier nain sur une surface de 4 hectares. La société dit avoir opté pour cette variété à cause de sa croissance rapide et de sa bonne production.
« Cet axe produit beaucoup d’huile de palme à Inongo raison pour laquelle, la communauté a préféré cette culture. Dans leur région, il y a des palmiers à huile mais qui prennent beaucoup de temps pour produire. Nous allons former la communauté sur l’entretien à faire, la récolte et comment gérer ces plantations. Ces 475 pieds ne sont pas suffisants l’idée du projet est d’aller progressivement pour atteindre des plus grandes étendues », a raconté Gratien Matungulu, agronome chargé de la culture pérenne.
Le projet Maï Ndombe Redd+ a été initié pour réduire les émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts. Cette démarche est une façon de sédentariser l’agriculture dans cette contrée du pays et à lutter considérablement contre le déboisement. Cette démarche s’inscrit aussi dans l’idée d’accompagner la République démocratique du Congo à atteindre ses ambitions climatiques et de développement durable.
« Ce projet d’ERA Congo a pour objectif de faire le commerce de carbone, par la génération des crédits carbones à travers la préservation et l’amélioration des forêts de cette contrée du pays. Les communautés signataires de cette clause sociale avaient accepté d’affecter leurs zones agricoles, des zones trempons et celles à conservation intégrale, en compensation », a renchéri, Evariste Loliki.
A ce jour, l’impact du projet Mai-Ndombe REDD+ sur les bien-être communautaire n’est plus à démontrer. Dans plusieurs villages couverts par les projets, c’est un véritable ouf de soulagement. Notre séjour dans ces villages a été marqué par des témoignages avec preuves à l’appui de l’apport de ce projet qui a réussi transformer la vie des communautés locales et des peuples autochtones.
Notons que hormis la promotion de l’agriculture durable, ERA Congo intervient dans les secteurs de la santé et de l’éducation. Les fonds utilisés pour ces actions proviennent de la vente des crédits carbones.
Albert MUANDA