L’African Wildlife Foundation (AWF) et l’ONG Juristes pour l’Environnement au Congo (JUREC) ont organisé un symposium du 25 au 27 juin 2024 à Kinshasa, sous le thème : “Rôle et implication des organisations de la société civile et des organisations communautaires dans la lutte contre le trafic d’espèces sauvages en RDC.” Ces assises de 3 jours sur les meilleures pratiques en matière d’interventions contre la criminalité faunique en République démocratique du Congo étaient inscrites dans le cadre du programme d’assistance judiciaire et des poursuites liées aux espèces sauvages.
Les objectifs de ce symposium sont de favoriser le dialogue et les partenariats tout en apprenant les uns des autres. Aider les organisations de la société civile et celles de la conservation à mieux comprendre leur rôle dans la lutte contre la criminalité faunique liées aux espèces sauvages en RDC.
« Nous tenons à outiller les communautés en vue de les aider à vivre en harmonie avec la faune sauvage, en la protégeant contre toute forme de menace qui pèse sur elle. C’est pourquoi nous avons mis ensemble toutes ces parties prenantes afin de rappeler à chacune son rôle. Entre temps, nous continuons à collaborer avec les agents de l’Aéroport International de N’djili et ceux du port de Matadi, en vue de lutter efficacement contre la criminalité faunique », a expliqué Joe Kassongo, legal Officer de AWF.
Pour sa part, l’ONG JUREC a estimé que ce symposium a permis de réaliser le diagnostic afin de relever les défis liés à la criminalité faunique en RDC. « Nous avons fait un diagnostic qui nous a permis de faire des propositions concrètes qui doivent être matérialisées par des actions définies tout au long de ces assises. C’était un moment de tirer profit des expériences partagées à travers les échanges et les panels », a indiqué Edo Lilalako, membre de JUREC.
Des partages qui constituent le socle d’une franche collaboration pour éradiquer la criminalité faunique. Chose qui a poussé l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) à capitaliser toutes les remarques et suggestions et prendre un engagement ferme.
« Nous vous rassurons que nos portes sont ouvertes pour le partage de données. Cette lutte est noble et juste. Alors, elle doit se poursuivre pour la survie de notre biodiversité. Nous vous prions de bien vouloir continuer à réfléchir sur les thématiques exploitées », a rassuré le représentant du DG de l’ICCN à ces assises, le Directeur Nestor Lubuta.
A l’issue de ces assises, plusieurs recommandations ont été formulées, entre autres, renforcer les capacités continuelles des personnes concernées ; outiller la sensibilisation, la communication ainsi que la surveillance pour détecter les criminels fauniques; rendre disponible des logiciels adaptés pour mener à bien cette lutte; établir un plan de stratégie nationale pour lutter efficacement contre la criminalité faunique; vulgariser les textes auprès des communautés.
Notons que ce symposium a connu la participation de plusieurs participants venus de Bukavu, Goma, Lubumbashi, Kisangani et Bunia. AWF et JUREC sont engagées dans la criminalité faunique en mettant un accent sur les infractions liées aux lois et réglementations nationales et internationales visant à protéger les ressources naturelles et à gérer leur utilisation durable. Une lutte que le gouvernement central devrait s’approprier en vue de protéger notre biodiversité.
Sarah MANGAZA