Le programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et l’entreprise FRMi ont procédé au lancement des ateliers de restitution de l’étude sur le capital forestier de la République démocratique du Congo. Il s’agit de présenter aux différentes parties concernées, des informations cartographiques issues de différentes consultations et recherches sur terrain. Et formuler des propositions pertinentes et concrètes sur le développement des différents types de forêts du pays. Une démarche qui s’inscrit dans le cadre du programme d’appui à la réforme de l’aménagement du territoire (PARAT). Cet atelier de restitution a été lancé ce mercredi, 26 juin à Kinshasa.
La préparation du Schéma national de l’Aménagement du territoire (SNAT), doit s’appuyer sur des analyses sectorielles qui, une fois disponibles et croisées, permettront d’effectuer les arbitrages entre secteurs. Voilà qui justifie la programmation des études de base dans les secteurs clés ayant un impact sur l’AT, dont la présente, une étude sur le capital forestier de la RDC dont la réalisation a été confiée à FRMi en 2022.
« Nous voulons donner les outils aux différentes parties prenantes ici présentes pour l’élaboration du schéma national d’aménagement du territoire. Des orientations sur où est-ce qu’on pourra faire de la conservation ou de l’exploitation pour les bois d’œuvre et bois énergie etc. Nous regardons l’état actuel pour se dire où est ce qu’on ira d’ici 15 ans. Nous voulons aussi s’assurer que nous allons pouvoir satisfaire tous les besoins des populations sans exception. Nous n’avons pas pu couvrir tout le pays vu son immensité, raison pour laquelle nous avons voulu avoir des nouvelles consultations sur ce que nous avons proposé en termes de gestion de capital forestier», a déclaré Catherine Vivien, chargée d’études à la FRMi.
Lancée officiellement en 2017, la mise en œuvre du programme d’appui à la réforme de l’aménagement du territoire (PARAT) est assurée par le PNUD en collaboration avec le Ministère de l’Aménagement du territoire et toutes les parties prenantes clés. Le ministre de l’Aménagement du territoire, Guy Loando Mboyo a souhaité que les échanges au cours de cet atelier aboutissent à des stratégies concrètes et à des actions tangibles afin de doter les pays des outils qualitatifs de la gestion de ses ressources forestières.
«Notre ambition est de voir cette étude offrir une analyse exhaustive et des recommandations précises et précieuses pour l’élaboration de la Politique forestière durable. Nous attendons après sa révision qu’elle va produise dans le cadre du programme d’appui à la réforme de l’aménagement du territoire un Atlas cartographique du capital forestier, un rapport narratif sur les forêts volet biodiversité, un rapport sur les forêts volet économique, un rapport narratif sur le grand enjeu, une note de recommandation sur la gestion du capital forestier et un rapport final sur le déroulement de l’étude», a-t-il précisé.
En effet, le PNUD a amorcé ce processus de restitution pour revoir ensemble avec les acteurs impliqués dans la réforme de l’aménagement du territoire le contenu des différents livrables de l’étude présentée, collecter les suggestions et recommandations des différentes parties prenantes et améliorer la compréhension des acteurs impliqués dans ce processus sur le capital forestier de la RDC avant la validation finale de tous les livrables produits.
« C’est depuis 2017 que le PNUD accompagne le gouvernement de la RDC dans la réforme de l’aménagement du territoire. Ces informations nourriront les réflexions sur l’élaboration du schéma national d’aménagement du territoire avec des données précises grâce à une orientation de prudence en ressources dans ce secteur à fort potentiel de transformation de la RDC. Nous sommes en train d’arriver vers le dernier virage pour la clôture de cette étude importante qui va permettre à la RDC de se doter d’un schéma national directeur d’aménagement du territoire », a indiqué le Représentant résident du PNUD en RDC, Damien Mama.
Notons que l’objectif de cette étude dont les résultats seront restitués durant ces trois jours était de déterminer les potentiels écologiques/conservation, économiques et sociaux des massifs forestiers pour l’ensemble de la RDC. De manière spécifique, il s’agissait de produire des informations cartographiques réunies dans un atlas commenté et de formuler des propositions pertinentes et concrètes sur le développement des différents types de forêts du pays.
L’élaboration de cette étude a été rendue possible grâce au financement de l’Initiative des forêts d’Afrique Centrale (CAFI), à travers le Fonds National REDD (FONAREDD) et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).
Albert MUANDA