Le Réseau des Peuples Autochtones et Communautés Locales pour la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique Centrale (REPALEAC) a mené des activités intenses afin d’attirer l’attention des décideurs de la région, sur l’urgence de prendre en compte les droits et rôle des peuples autochtones et communautés locales dans la gestion des forêts du bassin du Congo. Le coordonnateur de cette organisation, Joseph Itongwa revient sur l’essentiel de leurs activités menées au cours de la 20ème réunion des parties au Partenariat pour les forêts du bassin du Congo, à Kinshasa, du 3 au 5 juin 2024.
« Nous avons demandé que soit également prise en compte ces peuples dans la répartition des financements mais aussi leur participation au processus du PFBC. Lors de mon intervention, j’ai essayé d’attirer l’attention des gens sur trois aspects, dont l’amélioration de cadre légal pour garantir la sécurisation des territoires des peuples autochtones sur les lieux où se trouvent les forêts. L’autre point évoqué vise l’atteinte de la cible 3 du Cadre mondial de la biodiversité qui demande qu’il faut protéger d’ici 2030 30% au niveau global des espaces marin et terrestre. On peut améliorer leurs conditions de vie en tant que gardiens forestiers et développer des stratégies », a indiqué Joseph Itongwa.
Le REPALEAC, qui rassemble plus de 200 organisations de Peuples Autochtones et Communautés locales de 8 pays d’Afrique Centrale, développe un cadre stratégique pour guider l’action de ces peuples. Au cours de cette réunion de Kinshasa, cette plateforme a intensifié les réflexions sur comment gérer la biodiversité sans porter atteinte au rythme de vie des communautés dépendantes des forêts.
« Nous avons développé des réflexions pour démontrer qu’il faut vraiment des stratégies spécifiques pour appuyer la mise en œuvre du Cadre mondial tout en tenant compte des territoires des PA. Que ses efforts soient pris en compte dans l’objectif 30X30. Nous voulons que les stratégies et plans d’actions soient actualisés au niveau national surtout en rapport avec la conservation dirigée par les PA », a insisté le coordonnateur du REPALEAC. « Nous avons démontré comment les terres des PA doivent faire partie des programmes et plans nationaux d’aménagement du territoire. Que les fonds soient affectés pour la valorisation de ces espaces. Nous demandons que soit incluse la session sur le caucus préparatoire pour que les informations de ces caucus préparatoire puissent être à son tour incluses dans l’Agenda de chaque réunion du PFBC ».
Le Réseau des Peuples Autochtones et Communautés Locales pour la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique Centrale travaille pour le renforcement des capacités des Peuples Autochtones et des Communautés Locales de 19 territoires de la RDC. Ces membres se sont assignés comme mission de favoriser l’engagement et la participation des communautés dans la mise en œuvre des politiques REDD+ et les activités du Programme d’Investissements Forestiers (PIF) aux niveaux local et national. Cette démarche est menée dans le but de permettre aux peuples autochtones de gagner pour leur rôle des gardiens dans la conservation de la nature.
Notons par ailleurs que cette participation activité du REPALEAC à la 20 réunion des parties au PFBC a été rendue possible grâce au financement de RRI, GIZ, et autres partenaires financiers engagés dans la cause et la promotion des droits des peuples autochtones et communautés de la région.
Albert MUANDA