La République démocratique du Congo est l’un des pays du bassin du Congo qui enregistrent des avancées dans la mise en œuvre du partenariat avec le fonds CAFI. Le Fonds national REDD (FONAREDD), par lequel les financements CAFI passent, dispose à ce jour d’une expérience sur un grand nombre de questions. Cette expérience a été mise à contribution au profit d’autres pays de la sous-région, lors de la 20ème réunion des parties au Partenariat pour les forêts du bassin du Congo (PFBC). C’était lors d’un side event organisé le 04 juin 2024, à Kinshasa.
« La RDC est très avancée dans le cadre de la mise en œuvre du partenariat avec CAFI. Le FONAREDD agit avec la capitalisation de CAFI. Nous souhaitons vivement appeler les autres partenaires de financement à davantage accompagner le pays-solution pour qu’elle joue sa partition dans la lutte contre le changement climatique », a indiqué le secrétaire exécutif du FONAREDD.
Pays de la méga biodiversité, la République démocratique du Congo, c’est plus de 60% des forêts du bassin du Congo. Le pays occupe le 4ème rang de la biodiversité mondiale. Des atouts qui doivent attirer l’attention de tous les partenaires financiers. Conscient des défis en termes de cadres macroéconomique bien assainis, le Fonds national REDD s’emploie déjà à préparer le terrain en vue de mobiliser plus des financements et autres capitaux susceptibles d’aider le pays à tirer profit de ses ressources forestières.
« Au regard des politiques macroéconomiques que nous sommes en train de mettre en œuvre dans les différents secteurs moteurs de la déforestation, nous souhaitons vivement assainir l’espace macroéconomique pour davantage bénéficier de tous les financements existants pour permettre d’accompagner ces efforts de protections des écosystèmes », a-t-il insisté.
Mobiliser des financements internes
Pour avoir les moyens de sa politique, le FONAREDD n’entend pas se limiter aux seuls financements des bailleurs de fonds. Ce fonds qui se veut innovant, compte mobiliser durablement des financements internes à travers certains mécanismes notamment les crédits carbones.
« Le FONAREDD est parmi les entités de l’Etat qui bénéficient de la quotité sur la vente des crédits carbones », a affirmé Bavon N’Sa Mputu Elima. « Dans le cadre des discussions interministérielles (finances et environnement), nous sommes en train de développer un programme de mise en œuvre du développement des crédits carbones et d’appui à notre contribution déterminée au niveau national. Nous allons suffisamment renforcer les capacités locales et organiser l’écosystème institutionnel réglementaire national en matière de génération des crédits carbones ».
Le FONAREDD compte mobiliser les ressources avec l’élargissement et la fiabilisation des marchés carbones pour générer des ressources internes et appuyer concrètement tous les investissements de conservation et ainsi devenir également financeurs de tous les prestataires dans le cadre du programme des paiements pour les services environnementaux.
« Nous travaillons sur différents fronts à la fois pour que demain, notre pays puisse bien vendre ses atouts en termes de valorisation des avantages comparatifs en matière de forêts », a conclu le secrétaire exécutif du FONAREDD.
Alfredo Prince NTUMBA