Le projet Maï-Ndombe REDD mis en place par la société ERA Congo/Wildlife Works Carbon a enregistré des avancées significatives en République démocratique du Congo. La société a indiqué avoir vendu près de 20 millions de tonnes sur le marché international grâce aux 22 millions de tonnes de carbone répertoriés dans la province de Mai-Ndombe à l’ouest de la RDC. Cette annonce a été faite à Kinshasa, ce vendredi 10 mai, par l’administrateur directeur général de cette entreprise.
«Nous avons présenté les résultats que nous avons obtenus pour les communautés, le gouvernement, et nous même en vendant juste des crédits carbones. Les résultats de Mai-Ndombe ont été très encourageants. Il y a des crédits que nous avons vendus à 2 $, 5 $, 15$ ou 17$ mais le prix moyen c’est autour de 7$ la tonne pour les 20 millions de tonnes», a révélé l’Administrateur directeur général de ERA Congo, Jean-Robert Bwangoy Bankanza.
Jean-Robert Bwangoy s’est dit satisfait du travail abattu par son équipe dans le cadre du projet Mai-Ndombe REDD de Wildlife Works Carbon. Il a renseigné par ailleurs que cette satisfaction est consécutive à la production et à la monétisation du crédit carbone au bénéfice des peuples autochtones et communautés locales, du gouvernement central ainsi que du gouvernement provincial de Maï-Ndombe.
«Il y a plusieurs raisons de se réjouir. La communauté a gagné 25% de ce brut. C’est beaucoup d’argent puisqu’ il a servi a beaucoup de choses lorsque cet argent a été converti pour répondre aux besoins primaires et de première nécessité des communautés. Dans les cadres de ses responsabilités sociétales, le projet d’ERA Congo s’est engagé à construire sur fonds propres, 22 bâtiments scolaires, un hôpital avec équipements modernes. Nous organisons la paye des enseignants. Ce qui fait 200 mille dollars par mois pour payer tous les enseignants. Nous remettons des uniformes à tous les enfants, etc. », a t-il déclaré.
Le commerce de carbone et la génération de crédits carbones à travers la préservation et l’amélioration des forêts est l’objectif principal de projet. Cette entreprise a grâce à ses initiatives venue en aide à plusieurs communautés afin de les aider à tirer profit de leurs rôles dans la conservation des forêts de cette région.
« Nous avançons vers le développement petit à petit bien qu’à pas de tortue. Les besoins sont énormes. Le plus grand défi est d’être capable de commercialiser les crédits carbones. Nous avons des projets d’intensification agricole sans compter les projets de forage d’eau potable dans des villages. Notre souhait est reposé beaucoup plus sur la régularité dans cette commercialisation des crédits carbones. C’est vraiment une bonne chose de rêver grand puisqu’en ce moment-là et grâce à ces efforts nous pouvons encore faire plus pour les communautés», a renchéri le professeur Bwangoyi.
L’entreprise canadienne Ecosystem Restoration Associates (ERA) avait signé en 2011 un contrat de gestion avec le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) relatif à une ancienne concession d’exploitation forestière d’environ 300 000 hectares, limitrophe des rives occidentales du Lac Mai Ndombe dans la Province qui porte le même nom. La réussite de ce projet marque un pas considérable pour la République démocratique du Congo dans sa démarche de tirer gain de son rôle de premier poumon mondial à travers ses forêts.
Albert MUANDA