La Collaboration transfrontalière du Grand Virunga (GVTC) a lancé les travaux d’analyse et validation de sa stratégie décennale (2024-2033), dénommée Great Virunga Landscape (GVL). Cet atelier de deux jours dont les travaux ont été lancés ce mercredi 20 mars, à Kampala (Ouganda), connaît la participation des délégués de la RDC, l’Ouganda et du Rwanda, des pays qui se partagent les paysages des Virunga. Ils doivent apporter leurs contributions conformément aux réalités de leurs situations afin d’éclairer la prise de de décision sur la gestion durable et cohérente de ce paysage.
« Ces travaux sont très importants dans la mesure où, l’intégrité des aires protégées du paysage Grand Virunga ainsi que la santé de la faune sauvage doivent être renforcés. Les espèces invasives sont gérées, la dépendance des populations face aux ressources naturelles préservées dans les aires protégées du paysage Grand Virunga est réduite. La valeur et le volume d’activités touristiques du Grand Virunga sont renforcés », a indiqué le secrétaire exécutif de GVTC, Dr Andrew Gunga Seguya.
Il a par ailleurs insisté sur l’urgence de rendre visible les activités du paysage Virunga. Et le renforcement de la capacité financière de GVTC à coordonner durablement la collaboration transfrontalière.
Cette stratégie doit impérativement prendre en compte les vrais problèmes auxquels le paysage des Virunga est confronté à ce jour. Il s’agit notamment, des conflits Homme-faune, les menaces liées aux espèces invasives, l’insécurités et les conflits fonciers.
« Le parc des Virunga est un habitat de beaucoup d’espèces. GVTC a donc beaucoup de défis à relever, tels que : la croissance démographique, la menace du changement climatique visible à travers le glissement des terrains, la pauvreté, l’instabilité causée par les conflits armés, l’utilisation abusive du parc pour des activités agricoles, l’exploitation pétrolière… Mais, parmi ces défis, il y a aussi des opportunités comme le développement durable », a indiqué le représentant de l’Ambassadeur Néerlandais à Kampala, Ode de Diong.
Préserver les parcs en général et le paysage des Virunga en particulier, demeure une préoccupation majeure de tous les acteurs qui œuvrent dans le secteur de la conservation. Raison pour laquelle cette organisation réunit les ONG qui œuvrent dans la conservation, les universités, les membres de la communauté locale et les experts, en plus des gouvernants, afin de réfléchir à fond sur toutes les questions liées à la conservation du paysage des Virunga.
« Quand on parle de conservation, on doit penser à son voisin. Alors, nous ne pouvons pas séparer nos conservations. Nous sommes une communauté transfrontalière. L’ICCN est honorée de faire partie de ce processus. Conscients de cette responsabilité, il n’y a pas un gâteau offert sur la table, mais un engagement ferme à prendre en vue d’une collaboration durable », a indiqué Joël Wengamulayi, représentant du DG de l’ICCN à ces assises.
Au cours de ces assises, les participants se sont constitués en groupes de 4 en vue de réfléchir sur les amendements à apporter au document rédigé, sur base des points saillants qui le constituent. Ils ont été unanimes sur le fait que l’amélioration des conditions de vie des communautés devrait être au cœur de toutes les actions de l’organisation.
Notons que la Collaboration Transfrontalière du Grand Virunga (GVTC) est une organisation intergouvernementale créée par un traité signé en 2015 entre les gouvernements de l’Ouganda, du Rwanda et de la RDC pour promouvoir la collaboration en matière de conservation de la faune et de la flore sauvages ainsi que le développement du tourisme dans le paysage du Grand Virunga (GVL). Depuis octobre 2023, GVTC consulte diverses parties prenantes pour recueillir leurs contributions à l’élaboration du Plan stratégique transfrontalier (TSP) du Paysage du Grand Virunga.
Depuis Kampala, Sarah MANGAZA
