Les organisations de la société civile, victimes du non remboursement du préfinancement des activités du reboisement dans le Grand-Katanga par le Fonds forestier national (FFN) annoncent pour bientôt, le début des actions d’envergure pour réclamer leur dû. Selon nos sources, ces organisations subissent une forte pression à la fois des membres de la communauté locale utilisés comme main d’œuvre d’une part, et des banques qui leur avaient prêté l’argent d’autre part.
« En effet, le FFN s’était engagé à financer la campagne de reboisement 2023-2024. Par la suite, cet établissement public à caractère financier avait demandé aux structures membres du GTCRR qui étaient impliquées dans cette campagne de se prendre en charge en pré finançant les activités. Aujourd’hui, le FFN tergiverse pour rembourser l’argent de ces structures. Voilà ce qui justifie la colère de nos organisations », a renseigné Demeester Malomba, acteur de la société civile de Lubumbashi.
Ces organisations du Grand-Katanga devraient recevoir l’appui de leurs collègues du Kasaï Central et Kasaï Oriental qui déplorent aussi le mauvais traitement réservé à leurs dossiers soumis au FFN pour financement, il y’a de cela près d’une année.
Joint au téléphone à ce sujet, le Président du Conseil d’Administration du GTCR-R a déclaré être au courant de la démarche initiée par ces organisations membres. Il les a invités à garder le calme et suivre le dossier en traitement au FFN.
« En tant que président national de la société civile environnementale organisée autour du GTCR-R, je fais un appel au calme à toutes les structures. Pas seulement seules qui sont engagées dans la campagne de reboisement avec leurs propres financements, mais à tous les acteurs qui suivent le plaidoyer que nous sommes en train de de mener au niveau du FFN, que ça soit ceux de l’espace Katanga qui sont les plus concernés et ceux de l’espace grand Kasaï. Je les invite à ne rien initier comme action contre notre partenaire FFN », a déclaré Omer Kabasele.
A l’en croire, tout acte que ces acteurs de la société civile poserait pourrait être de nature à perturber le plaidoyer en cours au niveau de haute instance du Fonds forestier national. « Nous sommes rassurés, et nous pouvons aussi rassurer tous les acteurs que les démarches, jusque-là, évoluent bien. La bonne foi du côté FFN est manifeste, l’implication du Conseil d’administration témoigne de la sérénité dans le traitement du dossier du grand Katanga », a-t-il insisté.
Il a par ailleurs appelé aussi au calme, tous les acteurs du Grand-Kasaï dont les dossiers soumis au FFN ont été renvoyés aux calendes grecs. « Vos dossiers sont en traitement à la direction technique, au moment venu, les projets qui seront retenus seront financés ».
Notons qu’aux dernières nouvelles, une équipe du Fonds Forestier national a été dépêchée sur place dans le grand Katanga pour s’enquérir des informations relatives au préfinancement des activités du reboisement, et du travail qui est réellement fait sur place. Cet expert du FFN et son équipe ont été signalés dans le Lualaba, il y’a quelques jours.
Serge NGALAMULUME