Climat : Les acteurs de la société civile dénoncent les disparités observées au niveau international en matière de financement pour la RDC

Les acteurs de la société civile environnementale et parties prenantes du Sud-Kivu, Maniema et Nord-Kivu, dénoncent les disparités observées au niveau international en matière de financement de la nature. Comparativement au capital naturel que représente la République démocratique du Congo et ses énormes et potentielles contributions aux accords internationaux sur le changement climatique et la conservation de biodiversité, le flux de financement qui arrive au pays est quasi insignifiant. Ils l’ont fait savoir, ce vendredi 08 mars, à Bukavu, lors des travaux de restitution de la COP28 et des résultats portant sur les impacts de l’insuffisance de financement de la nature dans le bassin du Congo.

Ces acteurs appuient leur réclamation sur les évidences scientifiques de l’étude sur les impacts de l’insuffisance de financement pour la préservation de la biodiversité du Bassin du Congo. Au regard de la contribution des forêts à la stabilité planétaire et les menaces qui pèsent sur ce patrimoine forestier inestimable, ils recommandent aux partenaires de la RDC d’initier un dialogue avec le gouvernement de la RDC pour la création et l’accompagnement d’un TRUSTFUND, un mécanisme financier inclusif et innovent pour améliorer les capacités de financement des initiatives locales de lutte contre le changement climatique.

« Il s’agit d’un mécanisme financier, flexible, transparent, décentralisé et accessible à toutes les parties », précisent-ils dans leur déclaration.

Ils ont par ailleurs recommandé de décentraliser et adapter le financement climatique selon les priorités nationales et locales, et d’apporter une assistance techniques au gouvernement pour la mobilisation des financements et accompagner les négociateurs du gouvernement et les activistes de la société civile de la RDC, dans les dialogues et initiatives de haut niveau avec les autres pays du monde et des régions africaines ayant des bonnes réputations en matière de négociation climatique et mobilisation financière.

Au gouvernement congolais, ces acteurs recommandent la collaboration avec le secteur privé et la société civile pour développer une stratégie de mobilisation des financements inclusif en faveur des initiatives locales de lutte contre le changement climatique d’ici septembre 2024. Que la gestion des fonds reçus par la RDC se passe dans la transparence et l’inclusivité.

« Que le Gouvernement, le ministère de l’Environnement et développement durable, continue à participer activement à toutes les réunions préparatoires des COP, en se faisant accompagner par les experts qui maîtrisent la thématique du changement climatique surtout les réalités du terrain », conclut cette déclaration.

Notons par ailleurs que ces acteurs ont réitéré leur engagement à agir ensemble en faveur de la nature dans le Bassin du Congo. A préserver sa riche biodiversité, source de vie des communautés locales et des peuples autochtones, ainsi que des habitats et espèces avec tant des services écosystémiques sous toutes leurs formes.

La Rédaction

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