Lors de deuxième journée de l’atelier de validation de la Landscape Review et de redynamisation de la plateforme Biodiversité et services écosystémiques de la RDC (BioSE-RDC), l’arrêté portant création et fonctionnement de BioSE-RDC a été présenté aux parties prenantes, réunies à Kinshasa du 05 au 06 mars 2024. Des discussions ont abouti à l’élaboration des actions prioritaires pour redynamiser cette plateforme. Il s’agit notamment de la vulgarisation de l’arrêté qui a créé cette plateforme, signé le 26 février 2024. Ensuite, il faut nommer les animateurs des organes repris dans l’arrêté et ensuite préparer une réunion de consultation au niveau provincial.
« Nous avons mis en place la panière qui va se réunir au moins deux fois par an. La coordination de BioSE-RDC va se réunir une fois par trimestre. De temps en temps, on va évaluer ce qu’il faut faire et comment mettre en place des mécanismes qui permettent de réaliser les travaux à l’intention des décideurs pour éclairer la décision politique sur base des évidences scientifiques », a renseigné Daniel Mukubi, point focal BioSE-RDC.
Lors de l’étude sur la cartographie des plateformes existantes sur les interfaces science, politique et pratique a permis d’identifier les cadres de concertation existant en RDC, Landscape Review a identifié BioSE-RDC comme une plateforme capable de servir de relais de transmission des résultats de la science vers les consommateurs finaux qui sont les décideurs politiques.
« On a vu qu’il y’a beaucoup d’initiatives qui existent déjà au pays, surtout dans le secteur de la biodiversité. Il y’a des initiatives liées à la volonté des institutions de recherche comme les universités et le centre de recherche. Il y’en a qui émane de la société civile, d’autres du gouvernement. La plupart de ces plateformes n’ont pas une base de reconnaissance officielle. Mais, il y’a des bons exemples dans le secteur de la santé », a informé
Cette étude a révélé les forces et faiblesses des plateformes existantes. En termes de forces, il y a la volonté du pays à investir dans la recherche. Pour cela, la RDC favorise le foisonnement de différentes institutions de recherche à travers le territoire national. La faiblesse est que ces plateformes ne collaborent pas suffisamment. La mise en place de BioSE-RDC est une preuve que la RDC place la recherche sur la biodiversité au cœur de ses préoccupations, au regard du rang qu’elle occupe au monde.
« On essaie de mettre en place un moyen efficace qui permettra à ces plateformes de collaborer. Nous estimons que la plateformes biodiversité et services écosystémiques qui vient d’être créée par le ministère de l’Environnement, constitue un bon cadre pour réunir toutes ces initiatives et mettre en place les évidences scientifiques qui peuvent orienter la décision politique », a renchéri le
En effet, la recherche scientifique dont il est question est bien celle qui prend en compte les connaissances endogènes des peuples autochtones et des communautés locales. BioSE-RDC entend changer le paradigme d’une seule source de savoir, jadis considérée comme la source scientifique. Les savoirs locaux constituent une source de savoir qui doit être intégrée, car il existe à ce jour, des méthodologies qui permettent la prise en compte de ces sources de savoir dans la recherche scientifique.
Notons par ailleurs que cet atelier organisé par JUREC en collaboration avec le ministère de l’Environnement et développement durable a permis de réunir les différents experts et scientifiques venus de plusieurs provinces de la RDC.
Alfredo Prince NTUMBA