Le premier soir de la sixième session de l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement (UNEA-6), une salle comble s’est réunie pour discuter de la partie « réutilisation » du mantra « réduire, réutiliser, recycler », qui, selon les intervenants, devrait être observée dans cet ordre.
Les intervenants ont souligné la nécessité d’intégrer les options de réutilisation des emballages dans les négociations sur un nouveau traité juridiquement contraignant sur les plastiques. Ils ont rappelé que la réutilisation était autrefois la norme, mais ont noté que l’utilisation accrue de plastiques à usage unique a diminué leur rôle. Ils ont également discuté de l’importance d’élaborer des normes et ont appelé à commencer dès maintenant les travaux sur l’harmonisation des définitions de la réutilisation et de la circularité. Cet événement parallèle a été organisé par les délégations du Chili et des Fidji conjointement avec PR3 : Global Alliance to Advance Reuse.
Le facilitateur Rémi Parmentier, directeur du groupe Varda, a souligné l’accent mis par l’événement sur la réutilisation des emballages, y compris l’importance des normes et critères de conception et de performance, dans le contexte des négociations en cours pour un instrument juridique contraignant sur la pollution plastique.
Il a noté que les systèmes de réutilisation peuvent entraîner une réduction de 90 % de la production d’emballages et des réductions significatives des émissions de CO2 par rapport aux options à usage unique.
L’ambassadrice Maria Alejandra Guerra, représentante permanente du Chili auprès du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), a souligné que moins de 10 % des déchets plastiques sont actuellement recyclés et que le secteur de l’alimentation et des boissons est responsable de 9 des 10 articles collectés. Elle a déclaré que le Chili considère la réutilisation comme essentielle car elle prolonge la durée de vie des matériaux.
Filimoni Vosarogo, ministre des Terres et des Ressources naturelles des Fidji, a souligné la nécessité de systèmes de réutilisation sûrs et durables et a déclaré que ces systèmes devraient être conçus pour être positifs pour la nature et créer des emplois.
Il a souligné la nécessité de normes et de critères pour tenir compte des opportunités et des défis auxquels les petites îles sont confrontées. Le ministre Vosarogo a rappelé qu’il y a dix ans, le document final de la 3e Conférence des Nations Unies des petits États insulaires en développement (PEID), tenue à Samoa en 2014, ne mentionnait les déchets plastiques qu’une seule fois et en passant.
Il prévoyait en revanche que la nécessité de lutter contre la pollution par les plastiques serait dans tous les esprits lors de la réunion de mai 2024 de la 4e Conférence des PEID des Nations Unies à Antigua-et-Barbuda.
La Redaction