Dotés des nouvelles connaissances sur les enquêtes et investigations en matières de droits de l’Homme, les experts des institutions partenaires du WWF sont prêts à apporter leur soutien indéniable à la promotion et protection des droits des communautés vivant dans et autour des aires protégées. Après quatre jours de formation intense, ces experts venus de la RDC, du Congo, du Cameroun et de la Centrafrique devront apporter des contributions notables dans les mécanismes des gestions de plaintes pour faire régner la paix entre les communautés locales et les gestionnaires des parcs. La clôture de cette formation a eu lieu le vendredi 2 février 2024.
« Le travail d’un défenseur des droits de l’Homme doit s’adapter aux réalités de l’heure. Nous avons appris comment faire une enquête, collecter les informations et rassembler les éléments preuve, quelles dispositions il faut prendre pour avoir des bonnes informations et produire un rapport crédible », a indiqué Lingbaya Michelin, expert venu de la Centrafrique.
Ces experts venus de zones où les projets financés par le Fonds mondial pour la Nature (WWF), travaillent au quotidien dans le but d’apporter des réponses à toutes les questions de violation des droits humains rapportées au sein de mécanismes de gestion des plaintes. Les experts de tous les partenaires de mise en œuvre du projet dans les trois sites pilotes à savoir la Lobéké (Cameroun), la Salonga (RDC) et les aires protégées de Dzanga-Sangha en RCA, ont la responsabilité de mener des enquêtes approfondies et des investigations pour vérifier les faits allégués, établir les responsabilités et proposer des pistes des solutions ou préparer des dossiers à référer devant les cours et tribunaux.
Pour Serge Kasongo expert de l’ONG JUREC, les nouvelles techniques d’enquêtes apprises au cours de cette formation vont l’aider dans l’accomplissement des tâches qu’il exécute dans le cadre du mécanisme de gestion de plaintes dans le Parc national de la Salonga. « Grâce à cette formation, nous avons acquis de nouvelles connaissances à mettre en pratique de telle sorte si nous avons une mission d’enquête, que nous puissions trouver des réponses à certaines questions… », a-t-il fait savoir.
Cette formation vient apporter de l’eau moulin. Cet atelier apporte un tonus au travail collectif amorcé pour rendre les mécanismes de gestion des plaintes plus efficaces et plus efficientes dans les différentes aires protégées du bassin du Congo. « Je voudrais présenter mes remerciements à vous tous pour avoir contribué largement à finaliser ce processus. Au regard du feedback que nous avons reçu, nous pouvons dire que le contenu de la formation a répondu au besoin de nos participants », a précisé Franck Kamunga, chef de projet Bengo.
Rappelons que cette formation s’inscrit dans la logique de la réponse aux allégations relevées au début de l’année 2019. Des graves allégations en matière d’abus des droits humains aux alentours des aires protégées qui sont concernés par le projet de WWF, entre autres le parc national de Lobéké au Cameroun, le parc national de Salonga et les aires protégées de Dzanga-Sangha en RCA.
Alfredo Prince NTUMBA