IMPACT a lancé le projet « Favoriser la résilience » pour aider les communautés minières artisanales de quatre provinces de la République démocratique du Congo. Ce projet de 4 ans et dont le coût est estimé à 7,6 millions de dollars américains vise à accroître la résilience des communautés vulnérables aux effets de l’exploitation minière, en particulier de l’extraction des minéraux critiques essentiels à la transition écologique. La cérémonie du lancement a eu lieu à Kinshasa, ce jeudi 25 janvier.
« En raison de ses abondantes réserves de minéraux critiques, et de sa richesse forestière qui contribue au stockage de carbone, la République démocratique du Congo joue un rôle clé dans la lutte contre le réchauffement de la planète. L’attention mondiale est sur les minerais critiques qui sont essentiels dans la transition écologique. Il y a donc une urgence pour l’exploitation responsable de ces minerais, car l’impact de l’exploitation minière aggrave les effets des changements climatiques », a déclaré Joanne Lebert, directrice générale d’IMPACT.
Financé par le Royaume de Suède, ce projet sera exécuté dans les provinces de la Tshopo et de l’Ituri dans le nord-est de la RDC. Et, dans les provinces de Lualaba et du Haut-Katanga au sud du pays. Il devra renforcer les mécanismes de gouvernance communautaire en permettant la prise en compte des intérêts locaux dans le cadre de la gestion des écosystèmes et en mettant l’accent sur le leadership des femmes et les connaissances autochtones.
« Ce projet rentre très bien dans le cadre des engagements de la Suède ici en RDC. C’est justement un nouveau volet qui concerne l’environnement et le climat, la biodiversité et l’utilisation durable des ressources naturelles. Il met l’accent sur le lien fort entre l’exploitation des ressources minières et la protection de la biodiversité et des écosystèmes », a indiqué, Henric Rasbrant, Ambassadeur de Suède en RDC.
L’exploitation minière sous toutes ses formes a un impact considérable sur les écosystèmes. Elle favorise la déforestation, détruisant ainsi les habitats de la biodiversité et des communautés locales. Un accent particulier de ce projet sera mis sur la participation et l’accompagnement de ces communautés pour qu’elles soient plus résilientes face aux effets de changements climatiques.
« Il nous faudra déterminer les Baseline. Faire une étude sur l’état des lieux actuel de la situation en ce qui concerne notamment le degré de l’impact de l’exploitation minière sur la vie de la population, la forêt et la biodiversité. C’est à partir de ces baselines que les actions concrètes pourront être menées », a informé Christian Buendwa, coordonnateur de l’ONG PREMI-CONGO.
Le projet « Favoriser la résilience » va contribuer notamment à l’amélioration de la gouvernance des écosystèmes dans les communautés dépendantes des forêts et touchées par l’exploitation minière en RDC. Il devra également favoriser la meilleure prise en compte des intérêts des communautés dans les plans et stratégies qui protègent les écosystèmes et la biodiversité.
Notons que pour ce projet, sera exécuté par un consortium d’ONG locales. Il s’agit de ADGRN (Action pour le développement et la gestion des ressources naturelles), PREMI-CONGO (Protection des écosystèmes de Miombo au Congo), OCEAN (Organisation congolaise des écologistes et amis de la nature), Tropenbos RDC, SOFEPADI (Solidarité féminine pour la paix et le développement intégrale) et PAP-RDC (Programme d’Appui aux populations forestières en République démocratique du Congo).
Alfredo Prince NTUMBA