L’institut national de préparation professionnelle a annoncé l’organisation de nouvelles formations aux métiers verts. Des filières allant du recyclage des déchets miniers à l’agriculture durable. Il s’agit d’une nouvelle vision portée par le nouveau leadership de cet établissement public qui veut contribuer à la lutte globale contre le changement climatique en République démocratique du Congo. Cette annonce a été faite par Patrick Kayembe Nsumpi, directeur général adjoint de l’INPP, lors d’un événement parallèle organisé à Dubaï, ce lundi 04 décembre.
« L’INPP va aider les entreprises qui sont dans le domaine des métiers verts pour former leurs employés. C’est un honneur pour nous d’apporter notre contribution dans la lutte contre changement climatique. La nouvelle donne sur l’environnement oblige l’INPP à s’inscrire dans le développement de filières de formation dans le domaine des énergies renouvelables, l’agriculture durable, et bientôt dans la valorisation des déchets miniers », a-t-il informé.
Il a par ailleurs informé que l’INPP se mobilise pour relever le défi logistique lié notamment aux infrastructures adéquates et les matériels didactiques nécessaires pour favoriser un aplatissage de qualité aux apprenants dans ces nouveaux métiers verts. « Nous lançons un appel à nos différents partenaires techniques et financiers, qu’ils viennent à l’aide pour que l’INPP arrive à construire les infrastructures et se doter des équipements », a déclaré Monsieur Kayembe.
La filière relative au recyclage et valorisation des déchets miniers sera lancée dans un premier temps dans la province du Haut Katanga, avant d’être répliquée dans toutes les provinces minières du pays. « L’étude en cours nous a permis d’identifier cinq types de déchets. Les déchets chimiques, organiques, les ferrailles, les plastiques, et autres déchets. Dans un premier temps nous avons un focus sur la gangue », a précisé le directeur provincial de l’INPP Haut-Katanga, Joël Mukomba Mata.
Dans le domaine de l’agriculture durable, des filières comme l’agroforesterie, et l’agriculture intelligente seront mises en valeur dans les curricula des formations de l’INPP. « Dans cette formation, nous allons montrer aux apprenants des nouvelles techniques qui permettent de produire en grande quantité, tout en utilisant durablement les ressources naturelles », a renseigné Gogo David Kibila Nsimba, sous-directeur provincial de la Tshopo.
Outre ces deux grandes filières sus évoquées, l’INNP entend s’investir davantage dans la formation sur les énergies renouvelables. Une filière cruciale pour le RDC, pays dont l’accès à l’énergie est de l’ordre de 20%, malgré le potentiel que dispose le pays.
« L’INPP a présenté son offre de formation ici à la COP28 avec des spécialités liées aux questions du changement climatique. Il y’a pas de stabilité et durabilité environnementale si on ne fait pas du secteur environnemental un secteur créateur d’emplois. C’est ça notre cheval de bataille. Nous sommes ici en tant qu’organe technique pour appuyer notre gouvernement pour pouvoir créer une zone d’employabilité qui va dans le sens du développement durable », a conclu Idris Mufuka Kudiye, assistant du directeur technique, et expert en Énergies renouvelables.
Depuis Dubaï, Alfredo prince NTUMBA