Forêt : « Il n’existe pas d’illégalités sur les contrats de concessions forestières de COKIBAFODE »

Réagissant au rapport de Global Witness publié le 25 octobre, l’entreprise chinoise Congo King Baishing Forestery Development (COKIBAFODE) est montée au créneau pour dénoncer l’acharnement de Global Witness et ses ONG locales contre les investissements chinois en RDC. Dans un point de presse animé ce lundi 06 novembre à Kinshasa, Ghislain Kikudi, représentant de l’entreprise chinoise a déclaré de non-crédible et tendancieux le rapport de Global Witness.

« Tellement qu’il y a plusieurs enjeux sur les forêts de la RDC, l’ONG Global Witness, sans siège en RDC, veut semer la confusion et s’attirer la sympathie…, même en produisant un rapport avec des hérésies. Toutes les allégations de l’ONG Global Witness sont dénuées de tout fondement, étant donné que les titres forestiers de COKIBAFODE existent et sont comptés dans le corpus des concessions forestières légalement octroyées en RDC », a-t-il déclaré.

Evoquant les allégations présumées mises en lumière par Global Witness, Monsieur Kikudi a précisé qu’elles n’en existent pas sur les contrats de concessions forestières de son entreprise. Il s’est étonné des compétences et pouvoir des autorités congolaises que veut s’arroger cette ONG internationale.

« Sans avoir l’intention d’administrer une leçon sur la coupe illégale et le bois illégal, il faut retenir que COKIBAFODE détient et dispose des contrats de concessions forestières valides lui octroyés par le Ministère de l’Environnement et Développement durable », at-il indiqué.

A l’en croire, Global Witness justifie l’illégalité des concessions de COKIBAFODE en faisant prévaloir l’arrêté ministériels n° 015/C1B/VPM-MIN/EDD/TSB-PDK/02/2022 du 05 avril 2022 portant suspension des contrats de concessions forestières d’exploitation et de conservation illégalement octroyées.

« Curieusement et contre toute attente, Global Witness garde silence et ne fait aucune allusion à l’ordonnance du Conseil d’Etat, sous le ROR 433 du 29 juin 2022 ayant entrainé l’annulation de l’Arrêté n° 015/C1B/VPM-MIN/EDD/TSB-PDK/02/2022 du 05 avril 2022. Quelle leçon tirer de Global Witness lorsqu’elle considère que cette décision [du Conseil d’Etat] ne doit pas être appliquée, même en absence d’une action en contestation par quiconque ?  », s’est indigné Monsieur Kikudi.

Pour le représentant de COKIBAFODE, entre la période de la suspension de leurs titres et la réhabilitation par le Conseil d’Etat, aucune coupe n’a été organisée dans ces concessions à problème. « Il y avait déjà du bois coupé avant la décision de suspension. Tout ce que nous avons fait c’est évacuer ce bois, car la loi ne l’interdit pas. Aussi, nous aurions pensé que Global Witness présente le problème juridique qui devraient empêcher l’abattage dans la concession 008/20 malgré la prorogation du permis de coupe dûment accordé par l’autorité », a-t-il soutenu.

Le représentant COKIBAFODE pense par ailleurs qu’il ne revient pas à une ONG internationale de guider la politique des investissements ou faire le choix des investisseurs pour la RDC. Cette attitude ne serait rien d’autre que que du néo-colonialisme.

« Quand vous regardez ce rapport, c’est toute la RDC qui est attaquée. Dans le secteur d’exploitation forestières de la RDC, il n y’a pas que COKIBAFODE, il y a plusieurs entreprises. Mais, c’est comme si c’était interdit de laisser les chinois investir en RDC. C’est là où nous comprenons qu’il y’a une main noire derrière Global Witness. Nous comprenons qu’ils ont été payés pour attaquer les investissements chinois en RDC », a-t-il déploré.

Ghislain Kikudi a saisi l’occasion pour informer qu’après la validation des plans de gestion (CCF n°001/20, 002/20, 003/20, 004/20 et 008/20 couvrant quatre premières années, des notifications d’acceptation desdits plans ont été accordées à son entreprise par l’administration forestière. A ce jour, COKIBAFODE est en plein pied dans les travaux d’aménagement forestier de ses concessions conformément à la législation et réglementation en vigueur.

« Les affirmations selon lesquelles COKIBAFODE exploite systématiquement les forêts et violation des normes…, sont injustifiées et ne sauront être soutenues au regard de l’acceptation et validation des documents de gestion ci-dessus évoqués, par l’administration en charge des forêts », a-t-il précisé.

COKIBAFODE se félicite par ailleurs des ouvrages construits dans le cadre des clauses sociales du cahier des charges. Plusieurs écoles, centres de santé, ponts et autres infrastructures communautaires ont été érigées dans quelques groupements des provinces de la Mongala et de l’Equateur. Notamment à Ngale, Mondunga, Moweya, et dans tant d’autres villages. Un pont a été jeté sur la rivière Mongala (RN6), à la grande satisfaction des tous les services étatiques.

Alfredo Prince NTUMBA

NEWSLETTER

Inscrivez-vous à notre newsletter pour vous tenir au courant de nos activités.

You have been successfully Subscribed! Ops! Something went wrong, please try again.