Le ministre de la Santé publique et prévention s’est livré à cœur ouvert à l’exercice de redevabilité devant les médias de Kinshasa. Au cours d’un point de presse organisé ce jeudi 02 novembre, Roger Kamba a informé que le président Félix Tshisekedi a trouvé un pays dont le secteur de la santé publique était complètement abandonné. A ce jour, des efforts notables ont été fournis et méritent d’être reconnus.
« On n’a jamais construit un seul hôpital public depuis l’indépendance. Quand nous sommes arrivés avec le président de la République, nous avons trouvé le pays où malheureusement, le niveau d’enseignement de la santé est le plus bas qu’on pouvait avoir depuis notre indépendance », a indiqué le ministre de la santé.
Il a par ailleurs dressé un tableau sombre de la gestion des épidémies dans le pays. A l’en croire, les épidémies en RD étaient caractérisées par la mauvaise gestion. En 2018, l’épidémie d’Ebola par exemple, a coûté à la République près de 1,2 milliards de dollars américains.
« Si vous allez à Goma où cette épidémie a été gérée, vous n’y trouverez même pas une seule pancarte qui dit qu’ici il y avait Ebola. La gestion était complètement dans un désordre plus total. Nous avons trouvé un pays où seulement 32% de nos enfants étaient vaccinés. Un an plus tard, nous sommes passés de 32 à 52% d’enfants vaccinés. On est passé d’une position où on était le dernier de l’Afrique, au premier », a-t-il déclaré.
Au cours de cet échange avec les médias, le ministre a révélé que 60% à 80% des médicaments en circulation dans le pays sont de mauvaise qualité. « Parce que, nous avions un système d’achat des médicaments centralisé qu’on a détruit aussi ».
Se passant de ce tableau sombre, Roger Kamba a égrainé les prouesses du régime Tshisekedi durant les deux dernières années. Notamment des réalisations salutaires immatérielles, dont l’alignement de plus de 35 000 professionnels de santé sur la liste de paie, parmi lesquels plus de 9 000 médecins. A ces réalisations immatérielles viennent également s’ajouter celles matérielles.
« La première que l’on peut voir c’est l’Hôpital général Maman Yemo. Le 15 décembre, on va l’inaugurer, avec 500 lits et tous les services que l’on peut imaginer dans un hôpital de ce niveau-là. Dans le cadre du PDL 145, 785 centres de santé ont été construits, avec ceux construits par le BCeCO. Cela veut dire que le Chef de l’Etat a amené dans chaque territoire au moins 6 centres de santé », a indiqué Monsieur Kamba.
Il a par la même occasion vanté la gratuité de la maternité qui vient casser les barrières qui s’ériger contre la vie de la femme congolaise et de l’enfant après accouchement. Il s’agit de la barrière relative au soins de qualité et celle liée aux moyens financiers.
Serge NGALAMULUME