Après sa participation à trois évènements internationaux, l’Ambassadrice de jeunesse congolaise à l’Union européenne, et cheffe de projet à ETEC-ENVIRONNEMENT, Bonita Nginamau a tenu à restituer ce qui a été son expérience aux autres jeunes congolais. Cette jeune engagée dans l’environnement a déploré la non-participation des jeunes congolais à des éléments internationaux qui les engagent directement et ou indirectement. Lors de cette séance de restitution organisée à Kinshasa, ce lundi 24 juillet, elle a insisté sur le positionnement des jeunes congolais dans le concert des nations.
« Je suis au cœur des activités qui vont dans le sens de la protection de l’environnement. J’ai eu l’opportunité de participer à trois fora internationaux, en Tunisie, aux USA et en Côte d’ivoire. Il fallait que je restitue cela à mes pairs (jeunes), pour qu’ensemble, sachons mieux s’organiser et mieux se positionner. Car, à chaque fois, le Congo est sous représentée », a-t- elle déclaré.
A l’en croire, la voix de la jeunesse congolaise n’est pas entendue à l’international à cause notamment de sa mauvaise organisation. Il est donc inconcevable que le premier grand pays francophone ne soit pas valablement représenté lors de grands sommets internationaux. Il est temps d’organiser les jeunes congolais afin qu’ils puissent jouer leur rôle à l’instar des jeunes d’autres pays du monde.
« Nous allons créer une task force qui fera la consultation de la jeunesse congolaise d’abord sur le climat et la transition écologique juste et inclusive. Nous aurons une série d’activités qui arrivent, notamment le congrès des jeunes qui va nous permettre de comprendre les enjeux, et la définition de notre positionnement. La finalité de tout ça c’est la participation active des jeunes à la Cop28 qui se tiendra à Dubaï », a renchéri Madame Nginamau
Cette restitution a été une occasion d’inspirer d’autres jeunes engagés comme elle dans les questions climatiques. Pour Charity Takaisi, étudiante à l’Université Catholique au Congo, au regard des enjeux de l’heure, il est temps que la jeunesse congolaise apprenne à se positionner pour mieux se vendre. Cela nécessite la mise en place d’une bonne communication afin de mieux connecter les différents jeunes engagés.
« On s’est plaint du fait que le plus grand pays francophone n’a envoyé qu’une seule représentante. C’est certainement dû à une mauvaise communication. Je voudrais conseiller qu’on relaie l’information à temps, et qu’on donne aussi du poids. Le gouvernement ne veut peut-être pas nous soutenir car, il pense qu’en arrivant là-bas, les jeunes vont fuir. Ce n’est pas forcément ça ! », a-t-elle plaidé.
Notons par ailleurs que cette rencontre a consisté à restituer les résolutions du forum économique de la francophonie tenu à Djerba en Tunisie. Il s’agit d’un forum des acteurs économiques de la zone francophone dont les travaux ont permis de réfléchir sur comment améliorer les différentes coopérations, promouvoir la langue française et faciliter les échanges et la mobilité surtout dans la relation Nord-Sud.
Les résolutions de Conférence des Nations unies sur l’eau, tenue à New York au mois de mars 2023 ont été également présentées. Ainsi que celles de Week-Eco 2023, tenue à Yamoussoukro en Côte d’ivoire, en juin 2023.
Serge NGALAMULUME