L’aspartame est un édulcorant artificiel découvert en 1965. Il est utilisé dans les boissons sucrées sodas et autres. De nos jours, en République démocratique du Congo en particulier et dans la ville province de Kinshasa en général, la fabrication et la commercialisation des boissons sucrées prennent de plus en plus de l’ampleur à tel enseigne que les normes sont mises à l’écart. Mais, ce commerce se porte très bien d’une manière incontrôlée. Face à cette situation, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), dans sa mission de veiller sur le bien être des populations, a déclaré vendredi 14 juillet 2023 que la consommation de l’aspartame, un faux sucre, est sans risque dans certaines limites.
Un édulcorant est un produit ou une substance ayant un goût sucré. Le plus souvent, le terme édulcorant fait référence à des ingrédients destinés à changer le goût d’un aliment ou d’un médicament en lui conférant une saveur sucrée. Selon les spécialistes, certains édulcorants n’apportent pas de calories et d’autres en apportent moins que le sucre de table appelé saccharose. Ainsi, d’autres ont l’avantage de ne pas être cancérogènes malgré que certaines sont plus sucrées que le sucre.
Dans la ville province de Kinshasa, la commercialisation des boissons sucrées constitue un business susceptible de nourrir des familles. Plusieurs parents s’adonnent à en offrir à leurs enfants en âge scolaire tous les jours pour leur collation à l’école. Pourtant, il s’avère que la consommation de ces boissons en excès crée des substances cancérogènes dans l’organisme. Sur ce, l’OMS a demandé une grande vigilance par rapport aux enfants. ” Les enfants peuvent être à haut risques car consommer tôt dans la vie vous accoutume.” A précisé le Dr Francesco Branca, Directeur du département nutrition santé à l’OMS.
Le Dr Francesca recommande de ne pas dépasser 2,8 grammes d’édulcorant par jour pour les personnes de 70kg ou plus. Ces grammes équivalent à une dizaine de canettes. Mais, elle n’a pas pour autant décidé d’abaisser le seuil maximal conseillé, qui est déjà très élevé. Chose que les fabricants n’entendent pas de cette oreille. Ils se défendent de toute nocivité de l’aspartame.
“Lorsqu’il est utilisé dans le cadre d’un régime alimentaire équilibré, il offre aux consommateurs la possibilité de réduire leur consommation de sucre.” A indiqué l’Association internationale des édulcorants. Pourtant, une étude française menée sur 100.000 adultes depuis 2009 montre un lien commun avec le cancer.
Pendant ce temps, les boissons sucrées en bouteilles plastiques remplacent même le repas chez certaines personnes à Kinshasa. ” Moi je commence mes journées par une bouteille de jus avec ou sans pain quand je suis plongé dans mon travail. C’est dans l’après-midi que je l’accompagne d’un pain ou un paquet de biscuits. Je ne mange que le soir à mon retour chez moi pour limiter les dépenses.” A confié un maçon de Kinshasa, la cinquantaine révolue. ” Moi je trouve que ce jus est plus rapide pour éviter les retards des enfants le matin. Il suffit d’acheter des pains de jus que vous glissez dans les sacs des enfants, pour qu’ils aient de quoi se nourrir à l’école. Le matin il n’y a pas le temps de leur préparer un petit déjeuner.” A expliqué une mère de famille ayant 3 enfants en âge scolaire.
Ces boissons sucrées en bouteilles plastiques ont réussi à s’imposer chez les enfants comme les adultes. Si cette mentalité a pu s’immiscer dans le comportement de plus d’une personne par manque d’information, une personne avertie en vaut 2, dit-on. Les enfants sont l’avenir de demain. Cela étant, il est important que chaque parent étudie des voies moyennes pour substituer les boissons sucrées par autres au courant de l’année scolaire qui pointe à l’horizon.
Sarah MANGAZA