Forêts : Zéro déforestation, IRI-RDC lance la table ronde nationale sur la gouvernance forestière

L’Initiative inter religieuse pour les forêts tropicales (IRI-RDC) a lancé les travaux de la table ronde nationale sur la gouvernance forestière en lien avec la politique zéro déforestation. L’objectif de ces assises est de clarifier certains concepts susceptibles  d’influencer la pensée et les pratiques en matière de gestion durable des ressources forestières. Le lancement de ces travaux a eu lieu ce mercredi 05 juillet à Kinshasa.

La table ronde nationale s’est proposé de débattre sur les concepts tels que «la déforestation zéro, la définition de la forêt, la définition de la forêt de haute valeur» tel que prévu dans la deuxième lettre d’intention signée en 2022 entre la RDC et CAFI (LOI2).

« Nous voulons faire un plaidoyer par rapport à notre politique de zéro déforestation et sur la bonne gouvernance forestière en RDC. Nous entrons en jeu afin de trouver les mécanismes possibles pour atteindre les doubles objectifs de la protection des forêts et le développement national d’une façon claire avec des termes simples et compréhensibles pour tous. Nous envisageons qu’au niveau du gouvernement que l’on puisse coordonner tous les efforts en cours et en devenir pour qu’on puisse arriver à éviter toute confusion au niveau des concepts et essayer d’avoir des actions concrètes qui mobilisent tous les hommes à aller vers la gouvernance forestière durable en RDC », a déclaré le Pasteur Mathieu Yela, Facilitateur national de IRI-RDC.

IRI-RDC a à travers cette politique de zéro déforestation manifesté son intention de faire progresser les réformes amorcées dans le secteur de l’environnement pour impliquer un comportement éco citoyen et ethnique dans toutes les étapes de la gouvernance des forêts en particulier et des ressources naturelles en général en RDC. Cette initiative n’est pas la seule à lever les voiles du progrès. Certaines structures ont encouragé l’implication des industries extractives dans la gestion durable des ressources naturelles par l’influence des chefs religieux sur les questions touchant les forêts, le changement climatique, les droits de l’homme, la responsabilité morale et éthique.

 « Zéro déforestation est difficile mais si on vise 10% de la déforestation, nous irons à 20% ce n’est pas nécessairement possible d’avoir une déforestation nulle. Nous ne pouvons pas empêcher le développement mais il faut qu’on puisse aller vers un développement qu’on appelle durable. Nous avons par notre modeste participation fait voir à tous que nous avons 128 millions d’hectares de forêt, sur ce chiffre, il y’a 20 ou 30 millions qui sont repartis pour la coupe de bois. Les restes, nous pouvons voir comment une bonne partie de ces forêts peut être conservée dans l’optique d’une monétisation », a renseigné Professeur Jean-Robert Bwangoy, administrateur gérant de ERA Congo.

Les différentes interventions ont fait jaillir des débats de fond sur les formes d’usage des concessions dont les concessions de conservation, et les concessions des forêts des communautés locales. Les participants ont suggéré de faire intervenir la loi dans le partage des bénéfices découlant du fruit de ces dernières, à la création de la connectivité entre la LOI CAFI et à la finalisation de la feuille de route de la contribution déterminée à l’échelle nationale (CDN).

 « Il existe un encadrement juridique qui accompagne les modes de gestion soit par exploitation du bois d’œuvre soit par l’exploitation liée à l’affectation d’une zone  à la conservation de la nature. Etant donné qu’une zone est affectée à la conservation, il y’a toujours des services environnementaux qui sont rendus. En Tant que tel ça permet à ce que l’Etat puisse capitaliser le pourcentage en terme de lutter contre la déforestation et répondre à un certains nombres d’engagement pris au niveau international, notamment sur le plan de changement climatique et la biodiversité », a relevé Edo Lilakako, expert en droit de l’environnement au Jurec.

Signalons qu’en collaboration avec le cercle pour la défense de l’environnement (CEDEN), le groupe de travail forêt (GTF), la conférence sur les écosystèmes de forêts denses et humides d’Afrique Centrale (CEFDHAC), ces assises ont servi de cadre de réflexion pour non seulement permettre aux participants de formuler des recommandations pragmatiques sur les questions soulevées mais aussi d’alimenter les états généraux des forêts actuellement en préparation.

Albert MUANDA

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