Décidément, l’Agence nationale de l’électrification et des services énergétiques en milieux rural et périurbain (ANSER) est déterminée à voir les zones rurales de la République démocratique du Congo être électrifiées. L’atelier de haut niveau dont les travaux ont été lancés ce mardi 27 juin, va se pencher sur le thème, « stimuler le marché de l’électricité pour l’essor des zones rurales et périurbaines ». Ces assises de trois jours visent à poser les bases de l’engagement et de la confiance vis-à-vis des bénéficiaires.
Le ministre des Ressources hydrauliques et électricité, Olivier Mwenze, le secteur privé est resté un acteur important dans le secteur de l’énergie. Il a exhorté les parties prenantes à poursuivre les efforts, car l’électrification est une tâche de longue haleine.
« J’exhorte L’ANSER à ne ménager aucun effort pour mener à bien cette mission. Nous souhaitons l’érection d’un véritable marché énergétique en RDC, condition sine qua non d’un développement durable. Les travaux de ces assises doivent donc tenir compte de cela », a-t-il exhorté.
Le taux d’électrification en milieu rural et périurbain demeure trop faible en République démocratique du Congo. Il est évalué à 1%. Pourtant, le pays détient un potentiel enviable. Raison pour laquelle, le gouvernement central concentre ses efforts sur le développement de la base, à travers le programme de développement des 145 territoires (PDL 145).
« Nous nous sommes fixés l’objectif, entre autres : de mobiliser les partenariats financiers à travers des signatures d’accord de financement ; de recueillir les feedbacks des parties prenantes en vue de finaliser sa stratégie PPP, de produire une feuille de route qui servira de suivi avec les différents partenaires et mettre en place un comité technique de coordination et de suivi », a révélé le directeur général de l’ANSER, Idesbald Chinamula.
Il a par ailleurs estimé que les assises sont certes bien mais, ce dont la population rurale a besoin, ce sont des résultats. « Quel est notre prochain rendez-vous pour une rencontre de cette ampleur ? Nous voulons voir l’accès à l’électricité et non des forums sur l’électricité », a-t-il martelé.
Après qu’elle ait menée des actions visibles sur le terrain l’année 2022, en faisant bénéficier à 1/2 million de personnes de l’éclairage public et 12MWde l’électricité dont plus de 75% en solaire photovoltaïque, l’ANSER ne dort pas sur ses lauriers. Elle entend faire profiter à environ 2 millions de personnes, d’ici juillet 2023, une offre plus value en énergie solaire photovoltaïque dans plus de 18 territoires, suivant son approche décentralisée. Ceci est inédit dans le contexte de la RDC, traditionnellement ancré sur l’hydroélectricité.
Notons que les travaux de cette table ronde réunissent les différents acteurs du secteur privé de la ville province de Kinshasa et d’autres provinces du pays en vue de présenter ce qui a déjà été fait et examiner ce qui reste à faire.
Sarah MANGAZA