La table ronde des bailleurs et acteurs impliqués dans la filière bois-énergie en République démocratique du Congo a fermé ses portes. Durant deux jours, les participants venus de quelques provinces du pays, et ceux de la capitale congolaise, ont posé un diagnostic sévère qui a abouti à des recommandations pertinentes pour promouvoir cette filière, et en tirer profit à tous les niveaux. La clôture de cette table ronde a eu lieu le vendredi 23 juin, à Kinshasa.
« Au terme des exposés et échanges ainsi que des travaux en groupes, les participants ont formulés les recommandations qui soulignent la nécessité d’harmoniser, actualiser les textes juridiques régissant la filière bois-énergie en RDC dans le but notamment de garantir la sécurité foncière pour des espaces reboisés », précise le communiqué final sanctionnant la fin de ces travaux.
Si l’on veut bien voir ce secteur prospérer durablement, sa gouvernance devrait intéresser les décideurs congolais à tous les niveaux. Les succès obtenus grâce aux expériences réussies, passées comme actuelles notamment le Centre Forestier KINZONO, MAMPU, Ibi Village, Gungu, Ntsio CADIM, les interventions de la FAO, du PNUD, de l’ONUDI, de l’ERAIFT, Up Energy, CIFOR, SOBICO, Makala Bio, Fondation Hans Seidel, doivent inciter les ministères sectoriels à penser à une fiscalité qui devra motiver les investissements privés et publics dans ce secteur.
Les participants ont également recommandé l’uniformisation au niveau provincial de taux des taxes à percevoir dans la filière bois-énergie et de mettre en place des mécanismes de perception qui facilitent une meilleure canalisation des recettes, notamment la mise en place d’un guichet unique à l’instar de celui du Commerce Extérieur pour, au final permettre le financement durable de la filière.
« Les participants ont souhaité que l’ensemble des recommandations ci-dessus, dont les détails sont contenus dans le rapport final de la table ronde, soit versées comme contribution des présentes assises au forum national que le Ministère de l’Environnement et Développement Durable projette d’organiser au mois de juillet prochain avec le concours de la FAO et du PNUD », précise le communiqué final.
A en croire les différents panélistes, le développement des systèmes durables d’approvisionnement et d’un mécanisme de contrôle au niveau de tous les grands centres de consommation du bois-énergie pourrait permettre la régénération naturelle des paysages déboisés.
« Ici, les participants appellent tous les acteurs et les autorités étatiques et provinciales en particulier, à des actions urgentes au risque de voir les forêts naturelles et les aires protégées atteints à des proportions inquiétantes », conclut ce communiqué.
Notons par ailleurs que cette table ronde sur le bois-énergie a été organisée à l’initiative de l’Ambassade du Royaume des Pays Bas en République Démocratique du Congo, en étroite collaboration avec le Ministère de l’Environnement et Développement Durable. Elle a connu la participation des acteurs issus des secteurs publics au niveau national comme provincial, privé, de la société civile, des centres universitaires et de recherche dont les activités sont en relation directe ou indirecte avec le bois-énergie.
Albert MUANDA