Forêts : Présentation des résultats de l’analyse des flux financiers liés à la REDD+ en RDC

Le FONAREDD (Fonds national REDD) de la République démocratique du Congo a procédé à la présentation des résultats de l’analyse des flux financiers liés à la REDD+. Cette analyse préliminaire de la cartographie des financements liés à l’usage des terres en RDC entre 2009 et 2019, a été établie sur la base des données disponibles. Au total, 721 différents projets nationaux et internationaux ont été analysés. Ces résultats ont été présentés aux parties prenantes à Kinshasa, ce lundi 12 juin.

« L’outil de cartographie des flux financiers dont il est question donne un aperçu des dépenses publiques liées à l’utilisation des terres. Elle va permettre de situer les écarts et les blocages au niveau des flux de financement pour afin identifier les leviers et opportunités du gouvernement à rediriger les investissements dans des activités durables », a informé le secrétaire exécutif du FONAREDD, Bavon N’sa Mputu Elima.

L’analyse démontre qu’en dix ans, 2,586 milliards de dollars américains ont été alignés directement à la REDD+, et 4,292 milliards de dollars ont été investis dans les activités grises, qui en principe ne pouvaient contribuer à la réduction des émissions que si certaines conditions étaient réunies.

Selon le FONAREDD, cette étude a été réalisée afin d’améliorer le cadre de mobilisation des ressources financières locales et internationales susceptibles de contribuer à la mise en œuvre du Plan d’Investissement REDD+. C’est un instrument qui aura aussi des implications pour les bailleurs par rapport à l’alignement avec les objectifs climatiques liés à l’utilisation des terres et la réalisation de la Contribution déterminée au niveau national (CDN) de la RDC.

« Lors de la prochaine rencontre, l’équipe aura à valider les données. Nous serons en mesure de calculer le coût exact de la réduction d’une tonne d’émission de gaz carbonique. Cela nous permettra aussi d’avoir les compensations actuelles pour ce type de réduction », a renseigné Clara My Lernborg, chercheure à Flora Fauna & Man Ecological Services (FFMES). « D’autre part, il s’agit de la politique d’alignement pour s’assurer que les investissements soient verts plutôt que gris. Il y a un grand nombre d’agences qui ont des procédures lourdes. Il y’a des facteurs où ce n’est pas possible justement de lancer un programme lorsqu’il est conçu ».

Dans un contexte de financements publics internationaux limités par rapport aux importants besoins de la RDC, il est indispensable que le pays assure un suivi régulier des investissements publics dans les secteurs liés à la REDD+.

La RDC devra être en mesure d’identifier les priorités de financement et les interventions susceptibles d’avoir un effet de levier important. Améliorer le cadre de concertation avec les partenaires financiers et assurer un suivi et un reporting fiable à ses partenaires internationaux.

Notons que l’étude sur les flux financiers liés à la REDD+ a utilisé l’outil développé par la Facilité UE REDD, EFI, et ses partenaires.

Albert MUANDA

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