Les jeunes de la République démocratique du Congo ont, au sortir du sommet de la jeunesse sur la biodiversité, recommandé aux décideurs politiques et bailleurs de fonds la création d’un fonds propre de la jeunesse pour appuyer les actions des jeunes dans la protection de la biodiversité. Ils ont manifesté leur indignation d’être sous informés sur les résolutions du Cadre mondial de la biodiversité et surtout sur sa politique de mise en œuvre. Ces recommandations ont été formulées le samedi 27 Mai à Kinshasa, lors de la clôture dudit sommet.
Compte-tenu du rôle qu’ils sont appelés à jouer, les jeunes congolais sollicitent un renforcement des capacités de leurs effectifs pour une implication effective dans les questions climatiques et environnementales.
« Nous appelons le gouvernement congolais , les organisations de la société civile ici représentés, les organisations internationales, la primature, et le Ministère de l’Environnement et Conservation de la Nature ainsi que le Ministre des finances à mettre à la disposition des jeunes des outils facilitant l’accès à l’éducation et aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, de promouvoir et financer les recherches scientifiques relatives à la gestion de la biodiversité, à offrir un cadre permanent des réflexions favorisant les échanges intergénérationnels, de faire participer les jeunes à tout le niveau de prise des décisions , de mener des actions qui regroupent les professionnels, les jeunes et de travailler en collaboration avec les structures des jeunes sur certaines questions liées à l’environnement », a rapporté Emmanuel Lokpaka, membre de l’organisation.
Venus de plusieurs provinces de la RDC, les différents participants à ce sommet ont été appelés à militer pour une cause juste, à dénoncer les abus perpétrés dans les écosystèmes de leurs milieux de vie. Ils ont également la responsabilité de sensibiliser leurs entourages pour étendre la chaîne des jeunes engagés dans les questions environnementales.
« La jeunesse doit agir et sensibiliser les autres également à le faire pour la protection de la biodiversité. Il y a ceux qui pensent que cette lutte concerne l’étudiant de la faculté de l’environnement. Pourtant tout ce que nous faisons chaque jour est lié aux questions de la biodiversité. Nous sommes arrivés à comprendre que peu importe nous sommes appelés à participer à la conservation et préservation de la biodiversité », a déclaré Elingo Mushunga, représentant de GBYN dans la province de la Tshopo.
La vulgarisation du programme « Jardin scolaire un milliard d’arbres à l’horizon 2023 », les apports scientifiques des différentes structures des jeunes à la réduction des émissions des gaz à effet de serre et à la lutte contre la pollution, la promotion des énergies renouvelables et une alimentation durable en RDC, sont les initiatives qui ont été vantées haut et fort par ces activistes de l’environnement. Pour eux, la jeunesse a fait un grand pas dans ses engagements et que ces efforts doivent être récompensés.
« Nous nous sommes engagées à être les acteurs du changement transformateur en faveur de la biodiversité. Nous nous sommes aussi engagés également à s’investir dans les actions qui visent à protéger, conserver et restaurer l’environnement, promouvoir l’agriculture durable et d’autres technologies innovantes. Nous pensons que ces efforts ont été significatifs et continuent de l’être. Nous attendons des uns et des autres des moyens de subsistance durables pour encourager nos recherches scientifiques, dénoncer les actes qui nuisent au bon fonctionnement des écosystèmes et de changer la mentalité des congolais en un comportement écoresponsable », ont renseigné les organisateurs.
Signalons que la population congolaise est majoritairement jeune. Dans cette optique, les efforts des jeunes doivent être reconnus et pris en compte dans le processus décisionnel. Les organisateurs ont salué l’implication de leur partenaire pour la réalisation de cette première édition du sommet de la jeunesse de la République démocratique du Congo. Ils ont promis d’intensifier les efforts de plaidoyer, d’activisme et de lobbying en faveur du nouveau Cadre mondial pour la biodiversité.
Albert MUANDA