Forêt : Edo Lilakako, « la reconnaissance légale des AMCE offres plusieurs avantages à la RDC »

La République démocratique du Congo pourrait s’offrir beaucoup d’avantages si elle accorde une reconnaissance légale aux AMCE (Autres mesures de conservation efficaces). Les AMCE sont une occasion pour le pays de la méga biodiversité de se positionner comme leader d’une conservation inclusive et durable. Cette déclaration a été faite par Edo Lilakako, expert en droit de l’environnement, lors du dialogue national de capitalisation des acquis et de la prise en compte des droits des communautés locales et des peuples autochtones dans la mise en œuvre du Cadre mondial de la Biodiversité, organisé à Kinshasa du 09 au 10 mai 2023.

« La RDC est signataire de la Convention sur la diversité biologique. La CDB invite les pays à prendre des mesures qui promeuvent la conservation. La RDC peut dire que j’ai pris des mesures pour sécuriser les APAC (Aires du patrimoine autochtone et communautaire), afin de contribuer à la conservation de la biodiversité. Sur le plan de droit, le pays aura cet avantage de pouvoir respecter l’un de ses engagements », a-t-il insinué.

A l’en croire, cette nécessité de sécuriser les APAC est justifiée notamment par le fait qu’au niveau international, la RDC a pris des engagements de mettre en valeur les pratiques traditionnelles qui promeuvent la conservation et la gestion durable de la biodiversité. En effet, le pays est lié à transposer et ou à adapter à sa législation, les engagements pris au niveau international.

En sécurisant les aires du patrimoine autochtone et communautaire, la RDC contribue à la promotion des droits de ces peuples, tel que le prévoit la loi portant principes de protection et promotion des droits des peuples autochtones, promulguée par le chef de l’Etat congolais. Cela responsabilise ce peuple qui, de fait et de droit, devra d’office être consulté avant de décider sur leurs terroirs.

« Les études menées ont démontré que les superficies sous conservation des communautés locales et des peuples autochtones donnent des résultats probants dans la conservation de la biodiversité. Raison pour laquelle, l’Etat qui veut contribuer aux objectifs de la CDB, puisse prendre en compte sur le plan légal, les APAC pour pouvoir contribuer à la comptabilisation de ses efforts de conservation », a-t-il indiqué.

Le cadre mondial de biodiversité post 2020 prévoit la conservation de 30% des espaces terrestres et marins d’ici à 2030. Cet objectif, appelé 30X30, va au-delà de la conservation classique qui consistait à ne considérer que les aires protégées.

L’Objectif 30×30 s’ouvre également aux autres mesures efficaces de conservation (AMCE), qui se révèlent comme un moyen de conservation durable et inclusive. En RDC, ces autres mesures de conservation sont notamment, les APAC (Aires du Patrimoine autochtone et communautaire), la foresterie communautaire, les concessions de conservation etc.

Alfredo Prince NTUMBA

NEWSLETTER

Inscrivez-vous à notre newsletter pour vous tenir au courant de nos activités.

You have been successfully Subscribed! Ops! Something went wrong, please try again.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *