Climat: Renforcement de capacité des acteurs congolais sur la transparence de l’action climatique

Le Ministère de l’Environnement et développement Durable a lancé en collaboration avec le Hub régional pour la transparence de l’Action climatique de la CEEAC, sur la transparence de l’action climatique. Durant 3 jours, quelques cadres des établissements publiques, les acteurs de la société civile, et autres experts des ministères ayant l’incidence sur le climat seront renforcés en capacité afin d’enrayer les lacunes existantes dans la région, qui limitent le développement des cadres de transparence de l’action climatique. La cérémonie a eu lieu ce mercredi 10 mai, à Kinshasa.

 « Cet atelier vise à donner au pays comme la RDC les moyens, et les outils nécessaires sur comment ils peuvent être au rendez-vous de cette transparence de l’action climatique. Nous avons trouvé qu’il était important de ramener au niveau national, les formations que nous faisons au niveau régional. L’accord de Paris prévoit qu’il faut un cadre de transparence qui montre ce que les pays font comme effort dans la lutte contre le changement climatique. Nous allons renforcer la capacité nationale à suivre les progrès réalisés par rapport aux objectifs en matière de changement climatique », a déclaré Gervais Ludovic Itsoua Madzous, coordonnateur régional sur la transparence de l’action climatique.

Outre le renforcement des capacités, les différentes parties prenantes mèneront des échanges avec les experts de la CEEAC venus pour la circonstance sur les projets passés, actuels, et futurs en matière de transparence de l’action climatique. « Nous allons informer suffisamment les décideurs politiques pour stimuler l’ambition et la mobilisation des ressources. Nous aurons aussi à notre retour partager les informations et de bonnes pratiques de la RDC au sein de la région. C’est ce cadre que nous voulons instaurer dans les 11 pays membres », a-t-il informé.

Ces échanges attendent déboucher sur la mise à jour de cadre de transparence de l’action climatique et l’élaboration puis l’adoption du programme de travail conjoint avec tous les autres Etats membres. La RDC éprouve encore des difficultés à être au rendez-vous de la transparence de l’action climatique. Le pays fait face aux mutations profondes de son économie.

 « La République Démocratique du Congo aimerait voir tous ses efforts consentis pour la conservation de ses forêts aboutir à la régénération des ressources financières supplémentaires au niveau national, notamment à partir des actions menées dans le cadre de la réduction des émissions issues de la déforestation et de la dégradation des forêts (REDD+), ainsi que des marchés de Carbone tels que prévus par l’Accord de Paris. Malheureusement, pour le moment, la plupart des analyses et les espoirs qu’elles suscitent ne sont que sur papier », a indiqué Yves Kitumba, directeur de cabinet de  la ministre d’État, ministre de l’environnement et développement durable.

Une autre partie de ces sessions consistera à faire l’état de lieu du cadre national de la « Contribution Déterminée à l’échelle nationale » (CDN) de la RDC, du secteur privé engagé dans l’économie verte, du secteur public et aussi des communautés locales.

« La CEEAC a établi que sur l’ensemble des pays de l’Afrique centrale il y’a un problème de capacité de rendre compte des efforts et des ressources reçus.  La République démocratique du Congo est le pays-solution au changement climatique, alors nous voulons la mobilisation des experts qui suivent la formation pour que le pays bénéficie de ce positionnement et que les fils du pays bénéficient d’une expérience qui leur permettra de rendre compte des efforts que le pays fait et les ressources que ce pays perçoit pour cette mission de régulation du climat. Les différents membres des institutions ici présentes vont nous  amener sur un terrain où les uns et les autres apporteront des informations de ce qu’ils font comme travail dans ce programme de lutte contre le changement climatique », a renseigné Gervais Ludovic Itsoua Madzous.

Les effets du changement climatique menacent dangereusement l’existence de l’humanité toute entière et sapent les efforts de développement socio-économique et environnemental des pays, notamment ceux en voie de développement. La commission de la CEEAC avec l’appui de l’Initiative pour la Transparence de l’Action Climatique (ICAT), avait lancé en mars 2022 le hub régional pour la transparence de l’action Climatique à Douala, au Cameroun. Le projet de ce centre estimé à 1,1 milliard de FCFA, a vu le jour pour soutenir les pays de la zone CEEAC dans leurs actions en matière de lutte contre le réchauffement climatique.

Albert MUANDA

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