Le gouvernement de la République démocratique du Congo étudie la possibilité d’affecter 100 mille hectares de terres arables par province, pour répondre à l’ urgent impératif alimentaire du pays. Cette révélation a été faite par le ministre de la communication et médias, Patrick Muyaya, au cours d’un briefing de presse organisé ce lundi 08 mai à Kinshasa.
« Il sera question de voir sur l’étendue du territoire national, comment affecter les terres au bénéfice du secteur de l’agriculture. Nous avons une estimation d’une totalité de 26 millions hectares afin d’être à mesure de cultiver le maïs dans le pays », a déclaré Patrick Muyaya, ministre de la Communication et Médias.
Cette crise de maïs constaté ce dernier temps, a poussé le gouvernement congolais à penser relancer sa production agricole. Il a promis de dévoiler dans les prochains jours les actions concrètes à mettre en place pour lutter contre la crise de ce céréale dans la région du grand Katanga et grand Kasaï.
« Nous n’avons pas des productions locales suffisantes dans le pays. Dans la mission conduite par le ministre de l’économie, il y avait des discussions avec des opérateurs économiques pour arriver de manière globale à identifier certaines mesures et décisions au niveau local. Nous identifions tout ce qui perturbe la production locale. Un autre travail a été fait au niveau du gouvernement en termes d’évaluation des besoins de maïs au grand Katanga et Kasaï jusqu’à la fin de l’année », a renseigné le porte-parole du gouvernement.
Les régions du Katanga et du Kasaï font face à une crise croissante de maïs. Depuis plus d’un mois maintenant, le sac de 25 kilos de maïs se négocie entre 75 à 100.000 francs congolais. Une situation qui tend à perdurer.
« Cette crise est politique. Nous avons compris qu’ il y a un objectif clair de semer la tension et de soulever la population. Quelqu’un a décidé qu’on ne vend plus le maïs au Congo et on laisse plus passer les maïs importées de l’Afrique du Sud. La difficulté que nous avons est que nous gérons les conséquence des années où les solutions n’ont pas été trouvées. Sur la base de la continuité de l’Etat. Nous assumons notre part. Ce maïs produit au Katanga n’est pas prêt à répondre au besoin de la population. Il y a des campagnes agricoles que nous comptons organiser en septembre et octobre », a révélé Monsieur Muyaya.
Signalons que le représentant de l’entreprise suisse BÜHLER Groupe, spécialisée dans l’industrie mécanique, l’industrie agroalimentaire et céréalière a exprimé son ambition de travailler en collaboration avec la RDC pour l’aider à atteindre la sûreté alimentaire. Cette audience a été accordée à cette délégation au cabinet du Vice-Premier Ministre chargé de l’Économie nationale, Vital Kamerhe, ce lundi 08 Mai à Kinshasa.
Albert MUANDA