La première phase du projet PLUS II (Projet de stabilisation des terres dégradées), dans le paysage du domaine de chasse et réserve de Mangaï, située dans la province du Kwilu, a été clôturée ce vendredi 28 avril, à Kinshasa. Cette phase du projet a été exécutée entre 2018 et 2020, dans le contexte de la Covid-19. Elle avait consisté en la mise en lumière de l’approche One Health dans les efforts de la conservation au niveau de ce site de l’Institut congolais pour la Conservation de la nature (ICCN).
« Le travail a consisté en la mobilisation des différents acteurs qui sont interconnectés à la conservation de la biodiversité, et dont les activités sont complémentaires. C’est le secteur de l’environnement, le secteur agricole, le secteur de l’élevage, et même le secteur humain, pour que nous parlions tous un même langage qui est la promotion de l’approche une Seule santé en RDC, afin qu’elle soit intégrée dans la politique de conservation et dans les politiques sectoriels », a déclaré Dominique Endamana, chargé de Programme Afrique central et occidental à l’UICN-PACO.
Au cours de cet atelier de capitalisation, des leçons apprises lors de l’exécution de la première phase de ce projet ont été partagées avec les participants. C’est notamment la nécessite de renforcer les capacités des parties prenantes, la mise en réseau des différents acteurs impliqués dans l’approche One health, et l’élimination des barrières coutumières considérés comme la pesanteur à l’atteinte des objectifs de cette approche. Deux études ont été menées durant cette même période. Une sur les financements innovants et l’autre sur les risques et menaces que courent les aires protégées.
« Aujourd’hui, il y a plusieurs possibilités de financement. Il y a des commissionnaires qui vont chercher l’argent pour venir appuyer l’ICCN. Notre étude a démontré qu’il y a six modes de financement innovent. L’ICCN peut aussi aller chercher de l’argent, car il dispose des aires protégées, au lieu d’attendre les ONG qui vont chercher l’argent et qui prennent leurs commissions », a précisé Kas Alidor Muteba Kasongo, coordonnateur de l’ONG OCEAN.
A la fin de cette phase, les organisateurs se disent satisfaits des résultats obtenus au niveau national et local. Bien que l’approche Une seule Santé (One Health) soit encore nouvelle à tous les niveaux, le projet a néanmoins permis de mobiliser les différents acteurs, afin que cette approche soit intégrée dans le quotidien des communautés locales et que l’on fasse un lien entre la pratique et les politiques.
« Nous sommes satisfaits que les résultats estimés au début de ce projet soient atteints », s’est félicité Dominique Endamana.
L’un des défis relevés dans cette première phase du projet PLUS II, c’est l’organisation des communautés dans un groupe de travail sur la gouvernance. « Ce sont les communautés elles-mêmes qui gouvernent le site. Quand il y a un problème, c’est la communauté, l’ICCN et la territoriale qui travaillent ensemble pour le résoudre », a informé Monsieur Muteba.
Notons par ailleurs que le projet PLUS II est une deuxième phase du projet de stabilisation de l’utilisation des terres dans 5 paysages ciblés en Tanzanie, en Ouganda, au Ghana et en RDC avec l’intégration de l’approche One-Health.
Alfredo Prince NTUMBA