En vue de soutenir la vision de l’Association Africaine de l’Eau et l’Assainissement (AAEA), le Ministère de l’Environnement et Développement Durable, a formé durant trois jours quelques acteurs étatiques et non étatiques de la République démocratique du Congo sur comment élaborer de plans d’assainissement inclusif de leurs villes respectives. Cette formation inscrite dans le cadre de l’implémentation des activités de formation des parties prenantes du projet SAO-CWIS a été organisée du 26 au 28 avril à Kinshasa.
« Nous avons un sentiment de satisfaction parce que j’ai pu situer les choses que j’ai pu apprendre sur cette nouvelle façon de voir l’assainissement inclusif pour les villes de la RDC dont celles de Kinshasa, Bukavu et Lubumbashi. Pendant ce temps, nous avons échangé sur les défis à relever afin de mettre en œuvre cette nouvelle stratégie d’assainissement dans de grandes agglomérations du pays », a déclaré Paulin Kalonji, formateur.
Dans cette nouvelle approche, les formateurs ont mis un accent particulier sur la prise en compte des méthodes d’assainissement convenables pour toutes les couches de la population. Les formateurs ont invité les participants à faire preuve d’abnégation, du professionnalisme sans complexe dans les tâches qu’ils sont appelés à remplir.
« Comme le stipule la Constitution du pays dans son article 53, tout le monde a droit à un environnement sain. Ce droit ne peut pas être restrictif à une catégorie des gens. Nous avons développé les approches variées selon l’assainissement autonome ou non. Nous avons montré aux participants comment ils peuvent élaborer des plans locaux d’assainissement. Ces plans ne doivent pas être figés. Ils sont appelés à être dynamiques en tenant compte de plusieurs critères. Des critères varient d’un milieu à un autre, d’une commune à une autre, d’une ville à une autre ou d’une société à une autre. Nous leur avons donné des outils nécessaires adaptés à chaque catégorie des zones d’interventions envie en vue d’intervenir d’une manière adéquate que ça soit dans la gestion des déchets en général et des boues de vidange en particulier », a rapporté le consultant suppléant, Olivier MAZIANDA, expert à la DAS (Direction d’Assainissement).
Les participants n’ont pas manqué d’exprimer leur satisfaction. Ils ont rassuré que ces notions apprises leur serviront également à établir des diagrammes de flux de matières d’assainissement à l’échelle de leurs villes, à maximiser les campagnes de sensibilisation auprès des différents acteurs d’assainissement avant de descendre auprès de la population.
« Nous sommes vraiment outillés en cette matière à tel enseigne qu’à notre retour, nous allons faire une restitution auprès de nos collègues, autorités respectives, pour leur appropriation en assainissement urbain inclusif. Nous sommes convaincus que si nous respectons toutes les étapes, c’est-à-dire les le stockage, la collecte, le transport, le traitement en passant par la revalorisation des boues de vidange, ce type d’assainissement peut-être avantageux pour nos populations dont la grande partie est pauvre », a renseigné Alex Lina, coordonnateur de la Brigade d’Hygiène et d’Assainissement de la Mairie de Bukavu.
Ces sessions de formation théoriques étaient complétées par des exercices pratiques sur terrain. Constitués en quatre groupes, les différents apprenants étaient soumis aux exercices d’enquête et de collecte des données dans quelques quartiers de la Commune de Mont-Ngafula, ainsi qu’à la maîtrise du choix des technologies appropriées pour l’assainissement de ces milieux. Ils ont selon, l’approche SAO-CWIS proposé des pistes de solutions en tenant compte de mécanismes de gestion de l’assainissement inclusif appris.
« Nous avons passé des moments agréables. Pendant ce temps nous avons trouvé qu’avec les expériences menées sur terrain, l’existence des sérieux problèmes de gestion de déchets surtout des déchets liquides en rapport avec les toilettes. Il y’a des toilettes sans fosses septiques, d’autres en ont mais la gestion de ces déchets pose problème. Nous allons encore renforcer la bonne gestion dans toutes les villes. Nous avons pris l’initiative de commencer avec des communes, les analyses de base afin de dégager les forces et les faiblesses, les opportunités et menaces pouvant nous aider à élaborer un plan d’action pour résoudre ces genres de problème », a assuré docteur Franck BITILASI TEMA, Chef de Bureau Hygiène de la province du haut Katanga.
A l’issue de ces échanges, il a été retenu qu’un groupe des formateurs assureront le renforcement des capacités des acteurs des communes, la formation des acteurs étatiques et communautaires sur les techniques de sensibilisation et développer certaines thématiques qui peuvent être utilisé pour les formations (formations des vidangeurs, formation des acteurs étatiques et communautaires sur la sensibilisation dans les prochains jours).
« Il sera également question de renforcer les capacités des animateurs de services d’assainissement au niveau local, accompagner les Supervisions de l’Environnement à redynamiser le service d’assainissement, solliciter l’appui logistique pour les vidangeurs de service étatique et des opérateurs privés et organiser les échanges d’expérience en matière de développement des services de vidange de fosse avec autres pays africains », ont conclu les organisateurs.
Albert MUANDA