La République démocratique du Congo a manifesté à Washington son intention de faire de l’énergie, un moteur du développement pour le décollage des certains de ses secteurs dont les secteurs économique, agricole et industriel sur l’ensemble du territoire national. La restitution des assises de ces assemblées du printemps 2023 du FMI et de la Banque Mondiale a eu lieu ce lundi 24 Avril à Kinshasa.

Le ministre des Finances, Nicolas Kazadi a indiqué lors du briefing co-animé avec son homologue ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, « qu’aujourd’hui le monde entier est conscient que les engagements, les objectifs de développement durable, du climat ne seront pas atteints si les questions de l’accès à l’énergie propre au Congo ne sont pas réglées. Le secteur de l’énergie est déclaré comme étant le premier secteur économique du mandat de Son Excellence Monsieur le Président de la République Démocratique du Congo, Chef de l’Etat. Il y a un grand focus qui a été mis sur les énergies au niveau mondial et nous n’avons pas droit à l’erreur ».

A en croire le porte-parole du Gouvernement, la RD Congo est déterminée à assurer la plus grande accessibilité de toutes les couches sociales et communautés nationales de base à une énergie électrique fiable.  Le pays attend intensifier la réhabilitation, la modernisation, l’extension et la construction de nouvelles infrastructures pour relever le taux de desserte électrique et ainsi promouvoir le développement de 145 territoires de la République démocratique du Congo.

« La RDC est le pays avec le taux le plus bas en matière énergétique. Nous avons fait part  au Fonds monétaire international (FMI) d’être flexible tout en accompagnant les efforts en cours pour que les performances exceptionnelles de croissance économique et d’accumulation des réserves contribuent à la stabilité du taux de change et à la préservation de grands équilibres », a indiqué Patrick Muyaya.

A l’en croire, les performances macro-économiques réalisées en 2022 au niveau de la croissance du PIB réel, des réserves internationales et de la mobilisation des recettes ont été félicités aussi bien par le FMI que par la Banque Mondiale. « Nous avons fait une grande avancée par rapport aux gouvernements passés. Nous pensons aller plus loin avec ce développement à travers tous les secteurs de la vie, notamment dans le secteur de l’énergie »,  a renseigné le porte-parole du gouvernement.

Le gouvernement entend poursuivre dans cet élan pour améliorer l’accès des unités de production et des populations urbaines et rurales à l’électricité. Cette démarche est pour l’Etat congolais une garantie à l’horizon 2025 pour migrer vers un accès fiable à l’électricité pour tous les groupes sociaux. Une mission que le ministère des finances envisage de mener avec le ministère des ressources hydrauliques.

« Dans tous les secteurs de la vie nationale, la mission du Ministère des finances a toujours été de chercher les financements. J’envisage d’organiser une table ronde pour harmoniser les choses avec le Ministère des ressources hydrauliques concernant le projet d’électrification que j’ai eu à initier. Nous voulons mettre ces intentions en face de la réalisation pour éviter les tensions entre les ministères. Nous n’avons pas l’intention de donner les injonctions à un ministère. Nous n’avons aucune idée de les remplacer non plus par un ministre à son poste. Au niveau de notre ministère nous voulons avoir un œil sur tous les secteurs pour pouvoir mieux les accompagner en terme de financement ou solution financière. Le secteur des énergies est l’un des secteurs prioritaires de notre pays d’où il demande l’implication de tous », a insisté Nicolas Kazadi, ministre des finances.

Signalons que la RDC a pris la présidence du groupe Afrique II pour une durée d’un an selon un principe de rotation. Ce groupe est constitué de 23 pays africains membres du FMI et de la Banque mondiale. Nicolas Kazadi a précisé que le mandat de la RDC à la tête de ce groupe sera axé sur le renforcement de la collaboration entre les pays de l’Afrique subsaharienne et les deux institutions de Breton Wood. Car les besoins en financement des pays africains sont toujours importants.

Albert MUANDA