L’ONG OCEAN a organisé deux jours de réflexion autour de l’intégration de l’approche One Health (Une seule Santé), dans le plan d’aménagement de la Réserve de Magaï, dans la province de Kwilu. Des experts du ministère de la Santé publique, de l’Agriculture, Pêche et élevage ainsi que les acteurs de la société civile environnementale ont à l’issue de ces échanges adopté cette approche, qui exige la prise en compte de la santé humaine, santé animale, et santé environnementale. Dans l’exécution de la deuxième phase de son projet, l’approche One Health sera mise en exergue pour améliorer la conservation de la biodiversité des paysages cibles identifiés dans cette région. L’adoption de cette approche a eu lieu ce jeudi 30 mars, à Kinshasa.
« Aujourd’hui il est important que le monde travaille en collaboration pour mettre en place cette approche car la santé de l’homme n’est pas isolée de la santé de l’animal et de l’environnement. C’est cette collaboration que nous voulons expérimenter dans cette aire protégée de Mangaï. Mangaï a été pratiquement abandonné. Nous espérons qu’avec le renforcement des capacités et l’élaboration des nouvelles stratégies de conservation, d’autres partenaires vont s’ajouter pour apporter une main forte à toutes les actions susceptibles de faire rayonner cette réserve », a rapporté le vice-président de l’ONG OCEAN, René Ngongo.
La RDC a à travers les secteurs impliqués dans la lutte contre les maladies émergentes et ré-émergentes, a élaboré les textes susceptibles de promouvoir la collaboration multisectorielle. Les réflexions de ces deux jours ont permis notamment d’identifier quelques lacunes en matière de renforcement des capacités et de mécanismes de financement pour soutenir les moyens de subsistance locaux, ainsi que les plateformes multipartites.
« Cet atelier vient fournir des éléments pour la conservation de la biodiversité et l’utilisation des terres. Nous attendons qu’elle ouvre des nouvelles perspectives vers les considérations plus respectueuses des ressources en tenant compte aujourd’hui de l’approche Une santé dont l’importance est de travailler pour un développement durable. C’est dans ce cadre que l’adoption et la mise en œuvre des recommandations des parties prenantes a trouvé gain de cause dans cette démarche », a déclaré Patrick Mamboleo Yapathy, directeur de la conservation de la nature au Ministère de l’Environnement et développement durable.
Après deux jours de travaux, les différents participants ont proposé aux initiateurs de mettre en place un cadre de consultation. L’idée derrière cette proposition est d’impliquer les services en charge de l’environnement, de l’agriculture, du développement rural et du tourisme au progrès de ce site longtemps abandonné.
Face aux différents fléaux dont les origines sont animales, humaines ou environnementales, l’approche One Health se présente comme une issue susceptible d’aider à prévenir ces maladies, et lutter efficacement contre leur propagation.
Notons qu’à l’issue de cet atelier, plusieurs recommandations ont été formulées sur tous les axes. À titre indicatif, il s’agit d’institutionnaliser le recours à l’approche Une seule santé, de mettre en place un cadre de consultation interinstitutionnelle afin d’éviter les conflits dans l’application des lois relatives à l’utilisation des ressources, d’intégrer l’approche One Health dans les groupes du travail sur la gouvernance de Mangaï, intégrer les thématiques de cette approche dans les stratégies de communication de la Réserve de chasse de Mangaï et de produire des outils de communication accès sur l’approche Une seule Santé.
Albert MUANDA
Un commentaire sur “Conservation : OCEAN adopte l’approche « One health » dans le plan d’aménagement de la Réserve de Mangaï”
Très intéressantes même et bonne initiative