L’Office burundais pour la protection de l’Environnement a brandi son approche taxonomique comme un modèle efficace dans la protection de la biodiversité de l’étendue de son territoire. Les officiers de cette unité ont par la suite proposé cette expertise aux scientifiques et politiciens de la République démocratique du Congo afin de renforcer la ceinture de sécurité de la faune et de la flore de la RDC, relevée au rang de premier poumon mondial de la planète. Cet exposé a eu lieu lors de la deuxième conférence internationale sur la biodiversité, ce mercredi 08 mars, à Kisangani.
« La notion d’espèce est fondamentale en taxonomie, car elle constitue l’unité élémentaire de la classification du vivant. Ce concept catégoriel est relativement bien défini, du moins pour les espèces à reproduction. Cette activité consiste à décrire et circonscrire en termes d’espèces les organismes vivants et à les organiser en catégories hiérarchisées. L’approche propose des outils et des méthodes permettant de les identifier notamment grâce aux clés de détermination. Elle permet aussi de faire la reconnaissance par la communauté scientifique de ces catégories sur la pertinence de leur description, l’attribution d’un nom et leur classement au sein du Vivant », a rapporté Ndeke Zalongin, L’Office burundais pour la protection de l’Environnement.
La taxonomie est une technique révélée efficace par les différents scientifiques dans l’apprentissage des techniques professionnelles de préparation, de manipulation, d’étiquetage et de conservation des spécimens. Dans un pays aux conditions favorables, elle va permettre jusqu’à faire les analyses microscopiques et les clés de détermination contenue dans les genres et sous genres d’espèces surtout en voie d’extinction.
« La République démocratique du Congo est appelée pays-solution sur les enjeux climatiques et pour sa méga biodiversité. Nous voulons inspirer les scientifiques congolais et les politiciens à ne pas négliger cette approche. Le Congo est riche alors commencer à protéger ce que vous connaissez et que vous ne voulez pas perdre durant les années à venir. Nous sommes très ouverts à travailler dans une phase pilote pour donner de l’élan au cas où cette proposition serait favorable », a suggéré Ndeke Zalongin.
Cette taxonomie repose actuellement sur une conception fondamentalement évolutive, via le recours à la génétique des populations pour en mettre en évidence l’existence de nouvelles espèces, ou aux analyses phylogénétiques pour classer ces dernières. En république démocratique du Congo, le département de la conservation de la nature saurait classifier les espèces fauniques et floristiques selon leur monde vivant, les domaines, les règnes, les embranchements, les classes, les ordres, les familles, les genres et les espèces actualisées en temps réel.
Albert MUANDA, depuis Kisangani