Le gouvernement de la République démocratique du Congo a décidé de revisiter son plan d’étude d’impact environnemental et social. Cette décision prise il y’a plusieurs semaines est une démarche amorcée pour réadapter au contexte de la démographie des villes, le plan de prévention et de lutte contre les érosions et les inondations dans le pays. Cette annonce a été faite au cours d’un briefing de presse co-animé par Patrick Muyaya, ministre de la communication et médias, ainsi que le ministre d’État aux ITP, Alexis Gisaro, ce mardi 14 février à Kinshasa.
Dans ce train, le ministre des infrastructures et travaux publics a commandé à l’agence congolaise des grands travaux de détection des nouvelles zones à risques et têtes d’érosions éradiquer dans les jours à venir.
« Maintenant au moment où je vous parle, cette agence nous a fourni un cahier de charge par rapport au travail que les membres ont fait sur le terrain. Dans ce document, cette agence a fait recours à toutes les structures concernées sur la question afin de récolter plus des données possibles de chaque ministère pour ne rien laisser de côté. Après la validation de ce cahier de charge, il sera suivi de l’étape du lancement des appels d’offres. Ce processus nous permettra de trouver un consultant qui mènera des études précises pour que demain nous ayons une solution idéale de lutte anti érosive et d’inondations à l’exemple des pays qui ont vécu les mêmes situations que les villes de notre pays », a rapporté Alexis Gisaro, ministre d’État aux ITP.
Le réseau de drainage n’a pas suivi la même évolution que la démographie des villes sur toute l’étendue de la République, et à Kinshasa en particulier. En plus de cela, les ouvrages de canalisation des eaux construits depuis plusieurs années ont besoin d’être réhabilités.
«La question de la lutte anti érosive est une question qui nous préoccupe beaucoup parce qu’elle nécessite des moyens énormes et colossaux. Nos rivières sont couvertes de bouteilles en plastique depuis plusieurs temps. C’est affligeant comme comportement de notre part. C’est regrettable puisqu’Il y’a de ceux-là qui construisent sur les caniveaux et collecteurs sans compter les constructions anarchiques et les occupations des brèches. Comme c’est un problème qui touche différents secteurs comme le foncier, l’aménagement du territoire, affaire coutumière, l’urbanisme, nous allons nous mettre ensemble parce qu’en un moment donné il faut qu’on prenne des décisions draconiennes », a déclaré Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement.
Les chantiers des projets particuliers réalisés et en cours de réalisation ont également fait l’objet d’échanges et débats entre ministres et journalistes.
« Je voulais vous dire que nous sommes à 57% du niveau d’exécution physique du projet spécifique de la francophonie. Vous savez que nous recevrons la 9ème édition des jeux de la francophonie au mois d’Août. Le gouvernement est en train de s’employer à construire toutes les infrastructures modernes et durables qui vont recevoir les athlètes. Nous mettons une forte pression au ministère de finance malgré tout le souci qu’il pouvait avoir pour que nous puissions avoir ces ouvrages à l’heure qu’il faut. Sachez que Kinshasa zéro trou est une ambition du gouvernement de s’attaquer de manière progressive à la problématique des embouteillages. Nous avons identifié les artères les plus urgentes. Kinshasa zéro trou va se poursuivre. Je viens de lancer la phase deux de Kinshasa zéro trou qui va intégrer des artères qui ne figurent pas dans la première phase », a renseigné Alexis Gisaro.
Dans un pays où la population se concentre sur les plateaux, dans la savane près des fleuves et des lacs, la lutte contre les inondations n’est pas une mince affaire. Le ministre a pourtant assuré de poursuivre son programme jusqu’à remettre en état de praticabilité toutes les lignes nationales du pays et les artères de la ville de Kinshasa.
Albert MUANDA