Le Pulitzer Center a sensibilisé le public congolais sur les problèmes environnementaux urgents et la manière dont le changement climatique affecte l’environnement du travail en République démocratique du Congo. Cette activité organisée à Kinshasa, le mercredi 08 février, s’inscrit dans le cadre de son projet « Sensibilisation, éducation et journalisme ».
Selon les organisateurs, cette conférence avait pour objectif d’initier un débat public sur les impacts du changement climatique sur le travail en RDC. Le changement climatique affecte les moyens de subsistances des communautés. C’est tout une série de métiers qui sont touchés, notamment l’agriculture, la pêche, l’élevage, le tourisme et tant d’autres métiers bureaucratiques.
« On a vu que la question du travail n’était pas bien explorée dans les médias. Voilà pourquoi nous avons voulu pousser les débats et les questionnements sur comment est-ce que la question de changement climatique et du travail sont connectés ou sur comment est-ce que le changement climatique pourrait affecter notre travail », a déclaré Flora Pereira, coordonnatrice du projet Education et de sensibilisation au Centre Pulitzer.
Cet échange entre les journalistes, étudiants et scientifiques a permis de relever qu’aucune question n’est aussi importante pour l’avenir que le changement climatique. Comprendre ses effets néfastes, l’enseigner aux tout petits est essentiel pour un pays comme la RD qui subit de plein fouet les effets néfastes de ce phénomène.
« Beaucoup de gens ne se rendent pas compte même les plus âgés qu’il y’a des changements qui s’opèrent autour de nous. C’est pourquoi j’ai insisté que chez le petit se développe un réflexe écologique spontané surtout si on leur laisse de la curiosité. Le climat est en train de changer. L’Etat a la responsabilité en tant que pouvoir organisateur fédérer toutes les énergies de la population pour qu’elle puisse concourir dans le sens du bien et des valeurs de protection de l’environnement », a martelé Professeur Ngoyi Muepu, directeur adjoint du Centre de recherches interdisciplinaires pour le Développement et éducation.
L’intégration de modules de formations dans le circulas scolaire, devra permettre aux enfants de se doter des connaissances nécessaires devant les aider à protéger l’environnement. Car, dit-on, on ne peut protéger que ce l’on connaît à en croire le Directeur des Programmes scolaires et matériel didactique du Ministère de l’Education de la RDC, plusieurs matières sont déjà intégrées dans les programmes scolaires. Mais, il y a toujours nécessité de mettre à jour les connaissances des enfants sur les sujets liés au changement climatique dont les effets sont très préoccupants pour le pays.
Le Pulitzer Center soutient depuis longtemps un journalisme de qualité sur des questions peu couvertes. Ces fonds et les affectations sont gérés par des comités consultatifs composés d’éminents journalistes du monde évoluant dans le domaine de l’environnement.
« On croit qu’il y’a beaucoup d’histoires de journalistes qui ne sont pas racontées dans le monde alors qu’elles sont importantes pour la justice climatique, l’environnement etc. Nous ce que nous faisons c’est supporter ces projets. Nous croyons qu’avec l’éducation et la sensibilisation dans des matinées de réflexion comme ça, ceci va nous permettre de s’enrichir mentalement à travers la discussion, trouver des problèmes et y apporter des solutions possibles », a renchéri Flora Pereira.
Depuis 2021, le Centre Pulitzer a lancé le Rainforest Jouralism Fund, un projet de financement des reportages de terrain, dans les forêts tropicales. Ce projet a permis de ramener à la surface des sujets moins traités dans les médias à travers le monde. Cet appui substantiel permet aux journalistes de faire face au réel difficultés financières qui caractérisent les maisons de presse surtout dans les pays en développement.
« En 2022, nous avons financé à travers le monde 183 projets des journalistes y compris des journalistes congolais. Aujourd’hui la question d’argent ne se pose pas comme c’était avant parce qu’il y’a des opportunités qui s’offrent aux journalistes de pouvoir tirer profit des financements existants », a renseigné Alfred Ntumba, membre du comité de ce fonds.
Soutenu par une subvention du ministère norvégien du Climat et de l’Environnement par le biais de l’Initiative internationale norvégienne sur le Climat et les Forêts (NICFI), le Rainforest Journalism Fund représente un investissement international majeur dans le reportage sur l’environnement et le climat. Il prévoit de soutenir des reportages originaux ainsi que des conférences régionales annuelles destinées à élever le niveau du reportage sur les questions mondiales relatives aux forêts tropicales humides telles que la déforestation et le changement climatique. Cette année l’initiative vise à intégrer la question liée aux eaux du monde plus particulièrement aux Océans.
Albert MUANDA