L’IFR 6 provisoire, une thèse publiée par Docteur Hans Djamba a été portée sur fonts baptismaux devant le corps professoral, des experts et environnementalistes de la République Démocratique du Congo. Dans cet ouvrage, L’auteur a encouragé les entreprises congolaises à miser sur l’entrepreneuriat vert afin de promouvoir le secteur de développement durable dans tous les secteurs de la vie. Cette cérémonie de baptême de thèse a eu lieu le mercredi 22 décembre à Kinshasa.
A travers cette thèse intitulée “les normes comptables internationales relatives à la protection et aux évolutions environnementales nécessitent-elles une révision : un examen des normes comptables relatives aux industries extractives”, l’auteur a invité les entrepreneurs à s’inspirer de cette documentation afin d’intégrer la dimension écologique dans leurs affaires.
«Nous avons aujourd’hui l’obligation d’intégrer la dimension écologique dans les affaires que nous réalisons. Nous avons compris que les conséquences environnementales constituent un coût élevé pour les entreprises. Le plus important pour moi était de mobiliser les gens qui utilisent IFRS 6 en disant que l’atténuation dont on parle ne peut marcher que lorsque les impacts sur le changement climatiques sont ressentis. C’est vrai que le système comptable international joue un rôle important mais c’est également vrai que les impacts du changement climatique se font de plus en plus sentir. Donc il ne faut négliger ni l’un ni l’autre. La prise d’une IFRS 6 actualisée et prenant en compte la donne environnementale/écologique permettrait la réduction des effets liés au réchauffement climatique », a renseigné Hans Djamba, l’auteur du livre.
A en croire le professeur Albert Kabasele, l’ouvrage baptisé ce jour, présente les avantages que peut s’offrir la RDC au cas où l’industrie extractive serait normalement organisée dans le pays. Pour lui, la RDC doit penser à la mise en place des programmes à court, moyen et long terme susceptibles de mobiliser correctement les fonds dédiés à l’économie de la RDC, selon les standards internationaux.
« Hans Djamba entre dans la cour des grands par la grande porte avec cette discipline encore méconnue au niveau du pays. La comptabilité classique selon les normes de l’OHADA est celle dont nous avons besoin. A travers cette comptabilité nouvelle prenant en compte la donne verte, nous devons commencer à imaginer des nouveaux comptes et scénarios. Nous voulons une comptabilité qui fait appel à la technologie, au satellite et à la gestion des écosystèmes avec la cartographie, les systèmes de modélisation, etc. On est dans un monde ou l’université doit évoluer. On ne doit pas former un jeune en moteur diesel alors que le pétrole est en train de disparaître », a-t-il exhorté.
Le positionnement de la RDC en tant que pays-solution sur les enjeux climatiques n’a pas laissé indifférent l’auteur. Dans ses phrases, il a dénoncé les compensations inertes en termes de réparation des pertes et dommages des grands pollueurs de l’environnement. Plusieurs experts et environnementalistes ne sont pas restés indifférents. Ils ont salué les pistes de solution énumérées dans cette œuvre scientifique pour lutter contre les impacts du réchauffement climatique.
« La thèse de Monsieur Hans est d’une importance capitale. Au moment où nous sommes en train de voir les actions du monde sur le plan climatique et économique, le pays doit être outillé par certains instruments afin de capitaliser la modernisation et la globalisation. Hans nous a fait une présentation sur une des normes internationales pour protéger nos actifs environnementaux et autres actifs économiques dont le pays regorge. Nous avons compris qu’il faut encourager les activités relatives à l’éducation environnementale, et un renforcement des capacités en lien avec les besoins technologiques pour que notre pays arrive aussi à s’approprier des questions aussi délicates et monter des pistes de solution adéquates », a rapporté Josué Kisale, expert en climat.
Signalons que les différents participants ont attiré l’attention des autorités de continuer sur la lancée de préserver les écosystèmes du pays. Quant à Hans Djamba, en dehors d’être auteur de plusieurs ouvrages, il est également coordonnateur national du fonds vert climat en République Démocratique du Congo. Il a initié et contribué jusqu’à ce jour aux quatre grands programmes d’une valeur d’environ 969 millions USD approuvés par le secrétariat de ce fonds, au bénéfice de la République Démocratique du Congo.
Nelphie MIE