Au total 40 Officiers de Police Judiciaire (OPJ) ont été formés par African Wildlife Foundation (AWF) et l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN), du 12 au 16 décembre 2022 à Kinshasa. Ces travaux ont porté sur l’assistance judiciaire et les poursuites en matière d’espèces sauvages en République démocratique du Congo. Les participants cibles sont les forces de l’ordre travaillant dans les aéroports et les ports de la RDC.
L’objectif de cette formation est d’améliorer l’identification des espèces et de remédier aux faiblesses du système de justice pénale et aux moyens de remédier à ces faiblesses, notamment la compréhension de la loi ainsi que la compréhension de la nature, mais aussi l’étendue de la criminalité, le traitement approprié des preuves et leur présentation au tribunal. A en croire les organisateurs, à l’issue de cette formation, les apprenants ont acquis les connaissances sur la criminalité faunique, la politique et la législation de la faune, l’enquête sur la criminalité liée aux espèces sauvages, les méthodes d’identification des espèces et des spécimens ainsi que le traitement des preuves.
« C’était un moment fort d’apprentissage. La fin de cette formation ne signifie pas la fin du projet. Nous avons identifié 100 personnes à Kinshasa et 100 autres à Matadi pour les mêmes activités. Sur ce, nous comptons faire la même formation pour les 75 autres personnes qui restent pour Kinshasa et les 100 sélectionnées pour Matadi. Dans le cadre de la CITES, il y a une collaboration inter agence qui a été mise en place. Ainsi, nous avons formé les services clés susceptibles de combattre la criminalité faunique sous toutes ses formes. » A expliqué le Coordonnateur de ce projet, Me Joe Kasongo.
Ce projet est au-delà de cette formation. Voir, l’appui de quelques enquêtes ciblées sur terrain pour aboutir à des arrestations de quelques trafiquants. Cette période des festivités de fin d’année est le meilleur moment car les proportions des criminalités se multiplient pendant cette période. Raison pour laquelle il reste encore une troisième étape et très importante dans la matérialisation de ce projet, qui est la gestion de la scène de crime. Ainsi, l’AWF pourra cesser de s’indigner sur le fait que l’ICCN n’aie pas des OPJ capables d’arrêter les criminels fauniques.
Satisfaits de ces moments d’apprentissage, les participants ont opté pour l’approche de complémentarité et de synergie entre toutes les structures engagés dans la lutte contre le trafic illicite des animaux sauvages en voie d’extinction en RDC, à en croire la Représentante de tous les participants, Maguy Kabeya, Contrôleur des Douanes à la DGDA. « Nous conviendrons tous que les crimes organisés restent l’un des domaines dans lequel une collaboration soutenue est absolument nécessaire si nous voulons enrayer la menace qui pèse sur l’écosystème du pays. Protéger l’éléphant serait préserver toute une série de paysage réel car il contribue à l’équilibre de la nature. Le financement de ces activités illicites prend des nombreuses formes et cette activité contribue à y mettre fin dans notre pays. »
Notons que c’est sur le thème : « renforcement de l’application de la loi grâce à l’amélioration de l’identification des espèces et des spécimens d’espèces sauvages », que cette formation a été financée par le bureau américain des affaires internationales des stupéfiants et d’application de la loi (INL).
Sarah MANGAZA