Forêt : Validation des plans simples de gestion de 4 concessions des forêts des communautés locales dans le Mai-Ndombe

Les communautés locales et autochtones de la  province de Mai-Ndombe ont  procédé à la validation de 4 plans simples de gestion pour quatre concessions des forêts des communautés locales, le 15 décembre 2022 à Inongo. Ces quatre concessions constituent une superficie totale de de 172.301,23 ha. Il s’agit de la concession de Boototango (Inongo) 44057,63 ha, les concessions de Djoko 47488,85 ha et Losomba  42873,84 ha (Kiri) et  Nkalontuku 37880,91 ha (Oshwe). Après validation, les

« Nous sommes satisfait du geste posé à l’endroit de notre communauté notamment la reconnaissance de nos espaces coutumiers par l’autorité provinciale  qui nous rassure de  l’obtention de document légaux pour la possession de nos propres concessions dans les prochains jours », a déclaré Monsieur Bongongo, membre de la LINAPYCO. « Désormais, nous sommes parties prenantes et nous sommes représentés dans les organes de gouvernances de la CFL notamment au niveau des assemblées communautaires, les comités locaux de gestion, les comités de contrôle et de suivi ainsi que dans les comités de sages. Bref, nous participons dans la gestion et occupons des postes de responsabilités dans la gouvernance forestière locale ».

Pour le Chef adjoint du projet PGAFP (Projet de Gestion Améliorée des Paysages forestiers), Financement Additionnel FEM Jean-Marie Bolika, ces communautés disposent désormais de cartes validées de leurs concessions. Au-delà de la validation des plans simples de gestion, cet atelier avait aussi pour objectif de sensibiliser les autorités provinciales et les communautés de Mai-Ndombe sur l’importance du processus de la Foresterie communautaire et présenter les avancées enregistrées dans le cadre du projet (FA-FEM).

« La Foresterie communautaires est un processus que nous n’avons pas inventé. Régi et prévu dans le code forestier en son article 22  «  communautés locales la possibilité de demander et d’obtenir un titre dénommé concession forestière des communautés locales, sur les forêts qu’elles possèdent en vertu de la coutume », ce processus-là est un instrument  de lutte contre la pauvreté », a-t-il précisé. « Aujourd’hui, si nous avons une concession forestière qui est opérationnelle et qui permet aux communautés locales de prélever le bois d’œuvre qui se trouve dedans et de le vendre, aux fins d’améliorer leurs conditions d’existence, c’est un instrument qui combat bel et bien la pauvreté ».

Pour cet expert, les CFCL sécurisées procurent une paix sociale et une cohésion par le fait que les populations seront à l’abri de certains acquéreurs véreux qui peuvent aujourd’hui, les exproprier de leurs propres espaces.

« Donc, il y a toute une série d’acquis et des bénéfices par rapport à ce processus qui a fait du succès à travers le monde notamment au Népal, Cameroun et en Tanzanie », a renchéri Monsieur Bolika.

Ce résultat obtenu ce jour, a été rendu possible grâce au Financement Additionnel FEM, qui accompagne depuis près de 21 mois les communautés locales et autochtones de quatre groupements de la province de Mai- Ndombe.

Notons par ailleurs que l’atelier de validation de ces plan simples de gestion a réuni 32 représentants des organes de gouvernance des concessions forestières, le représentant de l’exécutif provincial, les membres du Conseil consultatif provincial des forêts, la coordination provinciale de l’Environnement, les autres services spécialisés ainsi que les délégués de la société civile locales.

Suivant les résultats des inventaires multi-ressources et les enquêtes socio-économiques, les plans simples de gestion ont été validés sur base des affectations suivantes :  les zones de développement rural, zones de conservation pour services environnementaux, les zones de protection et les zones de production.

Pour rappel, le projet PGAPF/FEM est porté par la Vice-Primature en charge de l’Environnement et Développement Durable, à travers l’Unité de Coordination du Programme d’Investissement pour la Forêt (UC-PIF).

Il est financé par le FEM (Fonds Mondial pour l’Environnement) dont la Banque mondiale fait office d’Administrateur. Le financement additionnel FEM a pour objectif d’aider à réduire les émissions de carbone avec un accent particulier sur la foresterie gérée par la communauté ; assurer une prise en compte adéquate de la conservation de la biodiversité et accorder une attention particulière au travail avec les Peuples Autochtones dans la gestion de leur propre biodiversité et ressources forestières.

Le PGAPF/FEM vise à compléter les interventions en cours du PIREDD/Mai-Ndombe, avec comme maître d’ouvrage délégué le Consortium FRMi- WWC, avec un accent particulier sur la prise en compte de la gestion de la biodiversité.

Alfredo Prince NTUMBA

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