L’ONG GASHE a procédé à la présentation des résultats de son projet de suivi communautaire des moteurs commerciaux de déforestation (MCD). 5 ans après son lancement, ledit projet avait accompagné les acteurs du secteur privé dans l’amélioration des pratiques dans leurs activités en vue d’aboutir à une exploitation durable au profit des communautés locales et peuples autochtones riverains de l’ancienne province de l’Equateur. Les résultats de ce travail ont été présentés ce jeudi 15 décembre, à Kinshasa.
« Au début, ce n’était pas facile parce que nous avions remarqué que les activités de l’agro-industrie échappent à tout contrôle. Ce qui faisait que les communautés vivant dans et autour des concessions ciblées, avaient une vie très difficile, suite aux activités des exploitations par ces acteurs-là. Grâce à l’accompagnement du projet, nous avons constaté un changement au niveau des conditions de travail. Notamment des équipes des protections individuelles, la sauvegarde des forêts intactes jadis menacées des destructions pour extension de différentes concessions ciblées. Même des autres travailleurs qui évoluent dans l’irrégularité, ont vu leur situation être résolue », a rapporté Otoka Gboloma Papy, chef du projet.
A en croire les organisateurs, le projet présenté à ce jour a connu quelques défis. Lesquels obstacles n’ont pas permis à avoir un changement dans l’application de SMIG par les gros industriels, la problématique de l’exploitation durable de ressources forestières par les exploitants industriels de bois, dans la province de la Mongala et la fragmentation de concessions en plusieurs parcelles.
« À ce jour dans la concession de PHC-Boteka, il y a un sérieux problème d’espace. Les communautés parviennent à construire sur la plantation. En ce qui concerne l’application du SMIG, nous attendons des mesures claires de la part du ministère du travail, emploi et prévoyance sociale. Parce que c’est la note circulaire de son ministre qui est à la base de toute cette confusion qui favorise les agros-industriels et met en difficulté les conditions de travail au niveau des différentes concessions ciblées. Ces pratiques nécessitent l’implication des autorités afin de contribuer à l’amélioration de la situation sur terrain», a renchéri le chef du projet.
Signalons que les experts ici rassemblés se sont convenus de s’impliquer davantage pour améliorer ces pratiques et contribuer à la mise en place d’une bonne gouvernance dans ce domaine. Ils ont par ailleurs formulé quelques recommandations pour intensifier la campagne de lutte contre l’utilisation non durable de ressources forestières en termes de l’exploitation de bois d’œuvre par les gros-industriels. Ils attendent non seulement préserver les forêts mais également contribuer à l’instauration de l’équilibre planétaire.
Notons par ailleurs que la Rainforest Foundation Norway (RFN) partenaire de ce projet, a promis de l’étendre dans d’autres provinces de la République démocratie du Congo.
Nelphie MIE