La vice-premier ministre, ministre de l’Environnement et Développement durable, Eve Bazaiba a au cours de sa prise de parole au segment de haut niveau, plaidé pour la création d’un fonds dédié à la protection de la biodiversité. Ce fonds devra être différent du FEM (Fonds pour l’Environnement Mondial) qui du reste devrait continuer à appuyer les activités habilitantes. Elle l’a déclaré ce vendredi 16 décembre, à Montréal.

« La République démocratique du Congo formule le vœu, à l’aboutissement de ces négociations, de la création d’un fonds mondial pour la véritable protection de la biodiversité, qui soit nouveau, additionnel, innovant et complémentaire au Fonds pour l’environnement mondial qui va continuer de soutenir les activités habilitantes », a-t-elle insisté.

Elle a par la même occasion condamné le laxisme de la communauté internationale qui ferme les yeux sur les atrocités que connaît la République démocratique du Congo, avec sa méga biodiversité.

« La RDC est, depuis plus de 20 ans, le théâtre de conflits et d’affrontements par certains pays, notamment le Rwanda qui soutient les terroristes du M23. Pour notre pays, la protection de l’environnement passe par la neutralisation des groupes armés, l’utilisation durable des forêts et la protection de la biodiversité pour restaurer la paix », a-t-elle martelé.

Eve Bazaiba a renouvelé l’engagement de la RDC, en tant que pays-solution, à travailler avec tous les pays du monde pour la protection de la biodiversité. « Pour ce faire, la nécessité est de prévoir les ressources financières suffisantes, l’accès à la technologie, et le renforcement des capacités », a-t-elle conclu.

Depuis Montréal, Alfredo Prince NTUMBA