Quelques chercheurs, ingénieurs, professionnels des sciences naturelles, environnement, urbanisme et étudiants de la ville de Kinshasa regroupés au sein d’une même plateforme ont mené des réflexions sur les thématiques émergentes de la protection des forêts et de la probabilité pour la République démocratique du Congo de se développer grâce à ce secteur. Sous le thème « Gestion durable des forêts de la RDC Congo », cette matinée scientifique a été organisée par l’ONG Biogenèse, en partenariat avec la coopération allemande GIZ, ce mercredi 8 décembre à Kinshasa.
« Nos forêts jouent un rôle écologique, social et culturel. Elles constituent un capital que l’on peut donner la valeur financière. Les ressources générées par les forêts peuvent être utilisées pour le développement. Nous avons des produits non ligneux, une ressource importante également pour le développement », a déclaré Dieudonné Musibono, conseiller chef de l’État en matière d’environnement.
A en croire les organisateurs, les activités d’extraction de bois d’œuvre et d’utilisation comme sources d’énergies répondent à plus ou moins 85% à une demande locale. Cette situation risque d’accroître dans les prochaines décennies, la pression démographique. Il faut passer de la théorie à la pratique, pour préserver les forêts congolaises.
« Il était également question au cours de cette séance de travail de renforcer les capacités des différents participants sur les nouvelles sources d’énergies moins agressives envers l’environnement. Les participants ont été sensibilisés sur la lutte contre le changement climatique, leurs causes ainsi que leurs effets sur l’environnement immédiat. Nous voulons une prise de conscience sur ce qu’ont été les forêts congolaises et sur ce qu’elles seront demain. Par rapport à la gestion durable des forêts en RDC », a renseigné Trésor Bakambana Luemba, coordonnateur de l’ONG Biogenèse.
L’accent mis sur le secteur forestier l’est pour plusieurs raisons. Il est fort probable que le secteur forestier représentera dans les années à venir le secteur bénéficiant de la croissance la plus élevée en RDC. Le conseiller du chef de l’État a prôné une relance responsable du secteur forestier industriel du pays.
« Nous devrions être en mesure de certifier notre bilan carbone pour savoir si notre pays séquestre combien de CO2 pour obtenir le bio bon CO2. Ce bon, nous permet d’aller frapper à la porte des pollueurs comme acheteurs des émissions. Faisons en sorte que l’organisation des marché local de carbone soit appuyé par un instrument juridique », a expliqué le conseiller Musibono.
L’ONG Biogenèse a au cours de cette activité décerné quelques diplômes de mérite aux personnes ayant joué un grand rôle dans le cadre de la recherche scientifique, sensibilisation, promotion du secteur de développement durable et autres.
Le prix de l’innovation au Curricula de l’Environnement à l’Université a été décerné au Professeur Dieudonné Musibono Eyul’anki. Le prix de la Recherche – Solution Scientifique durable au professeur à Puis Tshimakinda Mpiana, le prix de Femme Entrepreneure Durable et Souveraineté alimentaire au Professeure Marie-Claire Yandju Dembo, le prix de Transversalité Scientifique du développement Durable à Benjamin Longo Mbenza, le Prix du bénévolat à Rheyman Manzila Nkulu, le Prix de la décennie à Joseph Lumande Kasali et le Prix de l’expertise au service du développement durable à Marcelin Mbueme Luemba.
Albert MUANDA