La République démocratique du Congo se positionne à ce jour comme un pays-solution aux défis climatiques de l’heure. Cela passe notamment par ses ressources hydrographiques et ses potentiels électriques. Lors de la sixième édition de la Conférence sur l’énergie (DRC NRJ6) qui s’est tenu du 2 au 3 décembre 2022 à Kinshasa, le directeur général de la SNEL, Fabrice Lusinde a déclaré que face aux enjeux climatiques, la Société nationales d’électricité reste l’une des solutions de la RDC dans la lutte contre les effets néfastes du changement climatique.
« D’ici 2050, une politique énergétique et industrielle doit être mise en place pour mettre fin à la déforestation. L’électricité ne sert pas seulement à allumer la lumière, à charger des téléphones portables ou à brancher d’autres appareils domestiques. On doit concevoir la production de l’électricité pour permettre de créer des biens et des valeurs afin de générer de l’emploi », a-t-il souligné.
Au cours de ces assises, le DG de la SNEL a présenté les défis d’électrification que connaît sa société. Il a effleuré les initiatives que son entreprise compte développer dans les 5 prochaines années, pour améliorer la desserte et la qualité de l’électricité en République démocratique du Congo.
« Nous essayerons de mettre en place un vrai fonds d’investissement SNEL pour remédier au déficit que nous connaissons. On va exploiter l’énergie qui n’est pas à monétiser. Pour y arriver, on ne construira pas de nouvelles centrales mais on va tout faire pour évoluer avec ce qui existe déjà », a-t-il expliqué.
Il a par ailleurs évoqué les innovations des pays voisins par rapport aux réalisations de la RDC. « Le barrage d’Inga n’est plus le plus grand producteur d’Afrique. Il est important de savoir que ça bouge très fort chez les voisins. D’ici 2025, la RSA, l’Ethiopie, l’Angola, etc nous dépasseront de loin. Nous continuons à collaborer avec la Côte d’Ivoire pour apprendre de leur expérience, car les ivoiriens sont plus efficaces que les congolais », a-t-il martelé.
Pour parvenir à atteindre ces objectifs, il y a des préalables qui s’imposent, notamment la réduction de la dette de la SNEL et la fin des vols des câbles électriques.
« La dette de la SNEL est lourde. Il va falloir mettre fin à la gratuité et aux tarifs forfaitaires des grands bâtiments afin que nous essayons de nous relever. Sur ce, il faudra qu’on installe des compteurs. » A insisté le DG de la SNEL.
Bien que des efforts notables aient été observés dans le secteur pour assurer l’augmentation de la desserte en électricité du pays, l’amélioration sensible de la desserte en électricité demeure un défi que Fabrice Lusinde se dit prêt à relever, afin d’apporter des solutions attendues par les congolais.
« RDC pays solution, la SNEL fait partie de cette solution sur le plan de l’énergie », a-t-il conclu.
Sarah MANGAZA