Le Conseil Economique et Social de la République démocratique du Congo a procédé à l’adoption des projets d’Avis faites par la commission ad hoc sur le Programme de développement des 145 territoires (PDL-145) et sur la RDC face à la transition énergétique, cas de la production des batteries électriques. Ces matières ont été traitées lors de la clôture de la session plénière de ce vendredi 01 décembre, à Kinshasa.
Le Président du CNS, Jean-Pierre Kiwakana a plaidé de nouveau pour une prise de conscience, une réforme éducative et des formations adaptées aux besoins économiques du pays, afin d’arriver à concrétiser ces projets de transition écologique et de de développement durable dans le pays.
« Le Programme de Développement Local des 145 territoires vise à réduire les inégalités spatiales, redynamiser les économies locales, et transformer les conditions et le cadre de vie des populations congolaises. C’est pour corriger les inégalités et rompre un cycle de pauvreté qui s’est enraciné sur des décennies. Nous avons voulu pour cette journée apporter des solutions aux problèmes de la population et du pays. Il nous revient d’analyser le fait en gardant un esprit ouvert afin d’apporter à nos problèmes nos propres solutions, réfléchir et agir par nous même sans tenir compte de nos spécificités et conseils venus d’ailleurs pour promouvoir le développement durable dans notre pays », a-t-il déclaré.
La transition énergétique est un vent très favorable pour la RDC. Une opportunité pour le pays de cesser d’être réduit au simple rôle d’un fournisseur de matières premières brutes, et de bien se positionner dans la chaîne d’approvisionnement. Les membres de l’Assemblée consultative du Conseil national économique et social ont tout de même formulé quelques recommandations à l’endroit du gouvernement et à la direction de pilotage de ce projet.
« La RDC a besoin d’un plan stratégique. Quant à la gouvernance des ressources minérales stratégiques, il faut marquer la présence d’un État propriétaire et entrepreneur dans le secteur des minerais stratégiques dans laquelle sa présence dans la structure du capital social serait majoritaire pour des raisons de sécurité nationale. Quant à la coopération régionale et internationale et à la recherche de développement, il faut organiser des concertations avec les pays producteurs des métaux stratégiques pour la création d’une sorte de l’OPEP de ces métaux afin d’en être le maître de la fixation des prix sur le marché international et d’en déterminer les quantités à mettre sur le marché afin de stabiliser les prix », a rapporté Scolastique Atadra, membre du CNS.
Le Conseil économique et social encourage et soutient le gouvernement dans les avancées qui sont les siennes dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations du DRC-Africa Business forum, spécialement dans le volet de la coopération avec les Etats Africains producteurs des composants des batteries électriques et des appuis de la commission économique des Nations Unies pour l’Afrique.
« Cette coopération sera également faite avec certains partenaires comme l’Afreximbank, la Banque africaine de développement, la Société financière et le pacte Mondial des Nations Unies. Toutes les batteries sont mises en place pour assister à la transition écologique et au développement du pays mais, il est de notoriété que le président de la République indique les orientations et les résultats attendus de son programme. Ce canevas permettra à l’ensemble des acteurs économiques de savoir gagner », a renseigné le président du conseil Economique et Social de la RDC.
Signalons que les différents participants ont invité l’Etat congolais à soutenir le Centre Africain d’excellence pour la production des batteries électriques financé à l’Université de Lubumbashi pour en faire réellement un centre de recherche africain visant le développement d’une chaîne de valeur compétitive pour les batteries et les voitures électriques ainsi que les énergies renouvelables pour l’Afrique et de procéder à l’identification des compétences congolaises au pays et à travers le monde par la création d’une banque des données sur toute la chaîne de valeur rattachées à la fabrication des batteries électriques.
Albert M.