La République démocratique du Congo figure parmi les quatre pays d’Afrique bénéficiaires du projet de l’initiative « Mobilité sur le changement climatique » de l’année 2023. Ce projet vise à permettre aux pays choisis de comprendre, grâce aux études des risques de catastrophes auxquels ils font face. Cette démarche se révèle être efficace pour permettre aux Etats et à leurs services d’anticiper des méthodes d’atténuation de ces catastrophes spécifiquement détectées. Cette annonce a été faite par René Ngongo, rapporteur au Conseil Economique et Social de la RDC, au cours d’une interview accordée à Environews RDC.
Ce projet fait suite à une étude faite sur la compréhension du citoyen africain des effets et conséquences du changement climatique en Afrique en général et en RDC en particulier.
« Nous sommes déjà confrontés au phénomène de migration climatique. Dans notre pays, nous avons les migrations externes comme des mbororo qui pénètrent dans le Haut et le Bas Uélé en allant vers le grand Equateur. Mais nous avons aussi des migrations internes provoquées par les conséquences du changement climatique, les perturbations de calendrier agricole. Raison pour laquelle, du côté de la RDC, nous avons eu le privilège de présenter la note méthodologique de la RDC, en faisant un état de lieu », a-t-il rapporté.
La RDC n’est pas le seul pays concerné pour ce projet, Il s’agit également du Maroc, de la Côte d’Ivoire et du Niger. Selon certains chercheurs africains, les récentes études menées par les chercheurs du centre de recherche en ressources en Eau du bassin du Congo (CRREBAC) renseigne que la vulnérabilité des africains aux changements climatiques a été mise en évidence. Ce qui revient à dire qu’il y a des avancées significatives dans le continent. L’idée à la longue est pour ces scientifiques de voir le projet être implanté dans tous les États d’Afrique.
« Les données produits par le CRREBAC, montrent qu’il y a certaines provinces qui sont plus affectées. C’est celle du Haut et Bas Uélé, et du Haut-Katanga. Et même le Lualaba en partie est concerné par des inondations. Nous allons capitaliser l’expertise interne. Au-delà de CRREBAC, de l’Unikin, nous voulons aussi associer d’autres universités, notamment les Universités de Lubumbashi et Kisangani pour que ce soient des experts congolais qui maîtrisent ces questions pour faire ce travail », a renseigné René Ngongo.
Le projet pourra être lancé d’ici la fin du mois de décembre. Les différents promoteurs attendent un bon rendement avant de l’étendre. Sur le sol congolais, plusieurs ministères seront associés à ce projet dont, le Ministère de l’Environnement qui sera impliqué, à travers la direction du développement durable, et la division qui s’occupe du changement climatique, le Ministère de l’Agriculture, le Ministère du développement rural , mais aussi la société civile environnementale.
Nelphie MIE