Au moment où la République Démocratique du Congo (RDC) se présente comme « pays-solution » à la crise climatique à la COP 27, à Charm El-Cheikh en Egypte, Greenpeace Afrique a dans un rapport publié récemment révélé l’implication de la Vice-Première Ministre, ministre de l’Environnement et Développement durable, Eve Bazaiba, dans une affaire d’accaparement des terres dans la province de la Tshopo. Ce rapport datant du 07 novembre 2022, concerne l’affaire de Tradelink, saison 2. Lors d’une conférence de presse organisée à Kinshasa, ce samedi 12 novembre, le GTCR-R a dénoncé les allégations farfelues de Greenpeace Afrique, qui n’ont pour objectif que de détourner l’attention du gouvernement congolais et ses experts engagés à la cop 27.
« Le GTCR-R n’approuve une fois de plus, le caractère combien sensationnel du communiqué de Greenpeace visant à saper les efforts consentis par la RDC jusqu’à ce jour dans la gestion durable des forêts congolaises. Notamment, le processus de la revue légale et différentes réformes en cours. La ratification de l’accord de Paris relatif à la convention cadre des Nations Unies sur le climat, et après avoir soumis ses engagements chiffrés à titre de Contribution déterminée au niveau national , la RDC s’active à conserver ses forêts, l’engagement depuis près de deux décennies dans le processus consensuel du moratoire d’octroi des nouvelles concessions forestières en RDC », a rapporté Altesse Djuma, expert membre du GTCR-R.
Greenpeace avait découvert que l’ordre de mission signé le 16 juillet dernier par Eve Bazaiba avait mandaté une équipe pour « arracher » le consentement des communautés locales. Tout ceci pour attribuer leurs terres ancestrales à une société américaine spécialisée dans les projets carbone. La société civile congolaise désapprouve cette information puisqu’aucun de ses membres de la région ne confirme un quelconque accaparement des terres des communautés.
« Nous constatons avec amertume la non consultation de la société civile environnementale nationale dans ce dossier, la présentation d’un aperçu désastreux de la situation de gouvernance en RDC en dépit des efforts fournis par le gouvernement à travers les différentes réformes engagées », indique le communiqué.
A en croire les acteurs de la société civile environnementale, Le GTCR-R en date du 11 Mai 2020 avait transmis par une lettre n°028 /CN-GTC/GTB/05/2020 au premier ministre Ilunga Ilunkamba sa note de position faisant état de la violation du moratoire fixé par le décret n°05/116 du 24 Octobre 2005 et ses textes règlementaires d’application.
« Au-delà de cette démarche, le GTCR-R avait demandé aussi à l’actuel Ministre de l’environnement et développement durable, Eve Bazaiba, de s’engager pour qu’il ait la revue légale de toutes les concessions forestières. Et à notre connaissance ce travail est fait, les premières données ont été rendues publiques en attendant le rapport final », peut-on lire dans le communiqué.
Il y a un an, Eve Bazaiba, avait suspendu certaines opérations jugées illégales dans la même zone. Greenpeace Afrique l’accuse de s’être pas conformée à l’ordre du Président de la République de suspendre toutes les « concessions douteuses ».
Tout en récusant les allégations de Greenpeace Afrique, la société civile environnementale de la RDC se dit consciente et déterminée à accompagner le gouvernement congolais dans l’atteinte des objectifs de la gouvernance en faveur de l’univers et surtout pour garantir une prospérité partagée avec les communautés locales et peuples autochtones pygmées.
Albert M.