Cop27 : Lancement du Plan d’action d’alertes précoces pour tous

Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres a procédé au lancement du Plan d’action d’alertes précoces pour tous. La couverture universelle d’alerte précoce peut sauver des vies et offrir d’énormes avantages financiers. Ce plan d’action a été lancé ce lundi 07 novembre, à Charm-El-Cheikh, en Égypte.

« Les politiques climatiques actuelles condamneront le monde à une élévation désastreuse de la température de 2,8 degrés d’ici la fin du siècle. Les communautés vulnérables dans les points chauds du climat sont prises au dépourvu par des catastrophes climatiques en cascade sans aucun moyen d’alerte préalable. Un préavis de 24 heures seulement avant un événement dangereux imminent peut réduire les dommages de 30 % », a-t-il indiqué.

Les huit dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées. Le dérèglement climatique augmente déjà considérablement l’ampleur des catastrophes naturelles. « Notre objectif collectif est de limiter cette hausse à 1,5 degré. Mais les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter. Le climat a déjà radicalement changé. La moitié de l’humanité se trouve dans la zone dangereuse. Ces catastrophes déplacent trois fois plus de personnes que la guerre. Et la situation empire », a-t-il alerté.

Les habitants d’Afrique, d’Asie du Sud, d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale et les habitants des petits États insulaires sont 15 fois plus susceptibles de mourir des catastrophes climatiques. Ceux qui ont le moins contribué à la crise climatique sont les plus exposés et les moins protégés.

« C’est pourquoi, en mars de cette année, j’ai annoncé l’objectif de veiller à ce que chaque personne sur Terre soit protégée par des systèmes d’alerte précoce d’ici cinq ans. Le plan d’action lancé définit la voie à suivre pour réparer ce tort et protéger les vies et les moyens de subsistance », a-t-il déclaré

Il a par ailleurs rappelé que partout dans le monde, les communautés vulnérables n’ont aucun moyen de savoir que des conditions météorologiques dangereuses sont en route. Ils n’ont pas non plus les moyens d’agir pour sauver des vies et protéger les moyens de subsistance. La moitié du monde ne dispose pas de systèmes d’alerte précoce multirisques. Encore moins ont des mesures de résilience climatique et des plans locaux de préparation aux catastrophes.

« Le système des Nations Unies, les gouvernements et les partenaires travailleront ensemble, par le biais de pistes d’action politiques, scientifiques, techniques et financières, pour atteindre l’objectif d’ici cinq ans. Avec un investissement initial d’environ 3,1 milliards de dollars, nous serons en mesure de combler les lacunes dans les quatre piliers clés des systèmes d’alerte précoce », a exhorté le secrétaire général de l’ONU.

Ce plan d’action permettra de comprendre le risque de catastrophe, de faire le suivi et la prévision, d’assurer la communication rapide et la capacité de préparation et de réponse.  « Pour assurer une mise en œuvre efficace de ce plan, j’ai demandé à l’Organisation météorologique mondiale et au Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe de codiriger un conseil consultatif. J’exhorte tous les gouvernements, les institutions financières et la société civile à soutenir cet effort pour accélérer la réalisation des Objectifs de développement durable et de l’Accord de Paris », a-t-il précisé.

A l’en croire, ce Conseil fournira des orientations stratégiques aux pays disposant de systèmes d’alerte précoce et aidera à établir des systèmes dans les pays vulnérables pour réduire les pertes et les dommages.

Alfred NTUMBA

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