Le gouvernement de la République démocratique du Congo a manifesté son intérêt à venir en aide aux victimes des catastrophes naturelles. Cette attention sera manifestée par la création d’une Caisse nationale de solidarité et de gestion humanitaire des catastrophes sur tout le territoire national. Cette vision de mise en place du plan d’intervention avait fait l’objet des débats au cours de la plénière consacrée à la présentation du projet de loi des finances de l’exercice 2022-2023.
Les autorités de la RDC sont longtemps critiquées pour l’inaction envers des victimes de ce drame. A en croire le premier ministre, cette année le pouvoir public veut renverser la donne et être plus proche de la population.
« Outre les dispositifs existants. Cette action est menée en vue d’accompagner les actions humanitaires par une riposte globale et prompte. Cette Caisse vient ainsi pallier la problématique de la faible mobilisation des ressources et de la lourdeur des mécanismes de décaissement », a rapporté, le premier ministre congolais, Jean Michel Sama Lukonde Kenge.
En Afrique la lutte contre les catastrophes naturelles est une responsabilité commune mais différenciée. Les États s’impliquent de plus en plus à respecter les accords de Paris pour limiter le danger que procure les effets de changement climatique. Au niveau des pays les moins avancés, la RDC attend par cette démarche le soutien de la communauté internationale pour engager plus d’action à l’égard des victimes.
« Les catastrophes naturelles que nous voyons à travers le monde, comme les inondations au Pakistan, mais aussi les feux aux Etats-Unis ou en Espagne ou encore ici en République démocratique du Congo, une simple pluie qui vient de causer des dégâts, voilà ce à quoi peut servir le fonds d’urgence. Très concrètement, nous attendons une différence claire et nette entre d’un côté les fonds alloués aux pertes et dommages dûs aux changements climatiques qui aujourd’hui constituent une urgence, et de l’autre côté les fonds d’adaptation qui constituent un programme à court, moyen et long terme », a rapporté Eve Bazaiba, ministre congolais de l’environnement et développement durable au cours d’une interview accordée à TV5 monde.
Au cours de la présentation du projet de loi de finances de l’exercice 2023 à l’assemblée nationale, le premier ministre congolais a tracé un bilan sombre de l’intervention des catastrophes naturelles survenues dans le pays. Les catastrophes ne sont pas seulement naturelles en République démocratique du Congo. Elles peuvent aussi être anthropiques à la suite de l’action humaine. Les acteurs locaux et nationaux ont également réitéré leur volonté de devenir les premiers combattants des catastrophes notamment par une prise de conscience.
Albert MUANDA